Maintenant on joue : Abzû (enfin un peu de poésie)

Si tant est que l'on se pose la question et que l'on ouvre le débat sur le jeu vidéo comme 10e art, sans conteste le jeu "Abzû" est une oeuvre d'art. Une perle entre interactivité, art graphique, game design et poésie.

Conçu par le studio Giant Squid et conduit par le directeur artistique Matt Nava (auteur d'une autre merveille qu'est "Journey", disponible uniquement sur PlayStation), Abzû nous met dans la peau d'un plongeur qui explore des fonds marins aussi splendides que mystérieux. Cet adorable personnage devra alors libérer des animaux marins, résoudre des énigmes pour découvrir de nouveaux chemins et restaurer l'harmonie de l'océan en éliminant une ancienne menace technologique encore tapie aux fonds des mers.

Trois heures de poésie, enrichies de la magnifique musique d'Austin Wintory (compositeur également des musiques de Sunset, Banner Saga, Journey et d'Assassin's Creed Syndicate, notamment) avec une interaction presque magique avec l'environnement dans lequel on peut évoluer librement.

On médite, on admire, on se laisse dériver, accroché à la nageoire de poissons dans un total abandon, avec une sensation de paix comme on en vit rarement.

Vous l'aurez compris, Abzû est un jeu que l'on doit vivre pleinement si l'on est amateur d'exploration, d'instants paisibles et de contemplation tranquille. Par ailleurs, il est lourdement conseillé d'utiliser une manette de jeu - et non pas un clavier classique - pour manœuvrer facilement et avec subtilité le personnage (j'ai acheté une manette spécialement pour ce jeu, pour tout dire).

Il semble que le titre soit tiré des mots d'un ancien langage (mais je n'ai pas retrouvé lequel) signifiant "sagesse de l'océan". Et il faut l'être, sage, pour concevoir une telle petite perle. La larme à l’œil, on quitte ces endroits magnifiques avec l'espoir d'y retourner un jour, encore et encore.