Majestueux

Il y a des jeux qui propose un challenge corsé et oblige le joueur à se dépasser et d'autres jeux au contraire qui nous emmènent en balade pour nous reposer. Abzu est de ces derniers, sa principale force est donc l'ambiance qu'il réussit à installer.

Le monde d'Abzû regorge de vie, des dizaines d'espèces différentes de poissons cohabitent parmi eux des prédateurs tout comme des proies. Ils forment une faune et une flore vivant en harmonie. Tel un chef d'orchestre ils nous suivent parfois et nous laissent nous accrocher à eux. Nous pouvons aussi par moments méditer, nous projeter dans leur corps sans les contrôler et voir le monde à leur échelle. Cet ensemble donne l'impression de faire un avec la nature, d'être le meneur d'une danse avec pour partenaire l'océan entier. Le tout est reposant, calme et nous propose de prendre notre temps, de contempler notre environnement.

Abzû réussit tout du long à avoir un bon rythme. Les passages calmes sont séparés pas des moments plus dynamiques et envoûtants où la magnifique BO du jeu se montre plus présente.

Bien que se concentrant principalement sur son ambiance Abzû n'oublie pas pour autant de proposer une trame narrative. A la poursuite d'un requin blanc nous traversons d'anciens temples abandonnés et des zones corrompues par un mal inconnu auxquelles nous devons redonner vie. Nous découvrons rapidement ce qui semble être la raison de ce mal qui dans cet univers si paisible change radicalement l'esprit des lieux. L'histoire reste très secondaire et il est simple d'en faire complètement abstraction.

L'aventure est faisable en à peine 1h30 mais aller aussi vite c'est passer à côté de ce que souhaite nous faire ressentir le jeu. Il faut y jouer lorsque l'on souhaite se détendre. Il est tout de même peut-être trop court mais on y revient de temps à autre avec plaisir. Que vous soyez un habitué du genre ou un simple curieux Abzû a de nombreux arguments pour vous plaire.