Second jeu du jeune studio Californien Night School Studio, AfterParty est un jeu d'aventure, sous sa forme la plus simple, où vous incarnerez deux adolescents qui tentent tant bien que mal de s'enfuir de l'Enfer, en étant plus fêtard que le maître des lieux, Satan lui même.
Ce second jeu est dans sa forme et dans son contenu très similaire à Oxenfree: un groupes d'adolescents ( enfin ici il est plutôt question d'étudiants mais honnêtement les thèmes et leurs retranscriptions sont similaires, si ce n'est identique) tentent d'arriver au bout d'une aventure tout en résolvant leurs conflits intérieurs ( et ceux des autres ?). Place donc à l'introspection, la non acceptation de soi, les regrets etc etc.... La psychologie, ici, n'est pas très fine, ni vraiment intéressante, mais disons qu'elle est nécessaire aux vues des thèmes abordés par le jeu.
Les dialogues sont corrects (certains personnages sont vraiment réussi, notamment Satan ) mais sont bouffis de références à la culture pop pas vraiment nécessaire ( pour caresser le joueur averti dans le sens du poil j'imagine ou se donner un air 'cool') et restent bloqué sur ce ton teenager - propre également à Oxenfree - qui fait moins mouche ici et qui pourra en agacer certains. L'idée des cocktails, venant "pimentée" les dialogues, est intéressante mais sous-exploitée et assez peu ingénieuse dans son exécution.
Le gameplay quant à lui est assez inexistant: là encore, rien de très surprenant, on est sur un "jeu d'aventure/balade" et a priori le gameplay se veut minimal. Mais, parce-qu’il y a un mais, cela n'excuse pas tout. Déjà, le peu d'interactions présentes ne fonctionnent pas vraiment et sont parfois très lentes et ennuyantes (mention spéciale à la partie de bière pong finale, hachuré et chiante au possible). De plus, le manque de conséquences de nos actions est dommageable : il n'y aucune difficulté, quelque soit nos choix (qu'on insulte ou pas un personnage), que vous soyez victorieux ou non des défis proposés, l'histoire continue et est très peu - si ce n'est pas - affectée par nos choix. S'en suit donc un manque de conséquence, de poids, d'impact assez pénible et qui - je penses - était pas l'effet voulu (Afterparty n'est pas une tragédie grecque hein) et qui, du coup, remet en question la pertinence de cette interactivité.
La direction artistique, quant à elle, est le véritable atout charme du jeu et seul véritable évolution par rapport à Oxenfree: on peut ne pas accrocher au style, mais il faut avoué que visuellement le jeu est très réussi. Les environnements sont variés et plaisants à parcourir même si le design des démons restent, au final, assez uniformes (on aurait souhaité un peu plus de folie de ce côté là). La BO quant a elle est correct: pas transcende mais parfois très plaisante, et en soit, il serait grossier d'en attendre beaucoup plus...
Au final, mon plus gros problème avec cet AfterParty, c'est qu'il est fondamentalement moins bon qu'Oxenfree a tout les niveaux si ce n'est la DA et es dialogues. La trame d'Oxenfree était beaucoup plus prenantes et le peu de gameplay disséminé ici et là était plus intéressant. Ici, l'univers est intéressant mais la trame et les thèmes développés sont en deçà de ce à quoi on aurait pu s'attendre. Aussi, le possible portage du soft sur Android/iOS n'excuse pas le gameplay qui en plus d'être simple, n'est pas toujours pertinent/plaisant. Malgré tout, l'expérience reste plaisante mais on aurait voulu plus.