Désolé pour le titre. Grâce aux récentes promotions Humble Store, j'ai enfin pu acquérir ce jeu, ses DLC et son extension pour un peu moins de 5€. Ça les valait mais bon. Je suis vraiment partagé, parce que d'un côté j'ai réussi à aller jusqu'à la fin, mais en même temps l'ensemble est d'une lourdeur atroce, surtout au niveau du gameplay...
Parlons d'abord du scénario, comme ça ce sera fait. Rien de nouveau, c'est de la pure repompe cinoche. Cette repompe est symptomatique de ces jeux "nouvelle génération" (je sais pas encore comment les qualifier exactement), et ça me gonfle, sauf rares exceptions, et on verra que le gameplay en est tout autant alourdi. Et bien entendu, repompe littérature pour ce jeu. Ça fait un peu patchwork de pleins d'influences, les plus scandaleusement visibles étant L'antre de la folie et Stephen King, entre autres. Évidemment, des tonnes de références sont citées, comme si ça sautait pas suffisamment aux yeux. Au final si on est un minimum attentif et qu'on lit correctement les pages du manuscrit, on devine tout tranquillement bien avant que ça se déroule. Laisser des indices, oui, mais avec parcimonie la prochaine fois. Toutes les mécaniques sont parfaitement apparentes : la mise en abime Zane/Wake, etc. Puis alors le jeu se prend misérablement au sérieux jusqu'à la fameuse scène de la ferme des frères vikings, mais ça s'estompe assez vite pour revenir dans la lourdeur jusqu'à la fin du jeu...
Le scénario passerait plus que largement sans le gameplay. On nous présente un mécanisme : la torche, puis on flingue. C'est décliné avec très peu de variations ad nauseam jusqu'à la fin du jeu. Mais putain, on s'en lasse vite. Si seulement le jeu posait une vraie ambiance, plutôt que de couler le joueur sous les ennemis, peut être que le concept tiendrait sur l'intégralité du jeu. Mais non seulement c'est beaucoup trop simple, mais en plus les situations se répètent inlassablement. Tout le jeu consiste en fait à se rendre d'un point A à un point B pour qu'il se passe enfin quelque chose d'intéressant. Et entre les deux points, on trouve les pages du manuscrit qui permettent de deviner à l'avance ce qu'il va se passer au point B. C'est trop facile, parce que sans déconner, au début par exemple, le jeu te file exactement le nombre de munitions qu'il faut pour avancer. C'est systématique dans le second chapitre. Toute la tension s'efface donc très vite. On avance sereinement, sachant pertinemment que le jeu ne fera rien pour stopper l'avancée du joueur. On ne se sent JAMAIS stressé. Et ça peut surprendre, mais... La difficulté baisse au fil des chapitres. On nous met dans un tel confort matériel que ça devient très rapidement un bête TPS. Du coup, tout parait extrêmement long et lourd... On regarde le compteur à la fin du jeu : 10h, en fouillant correctement les zones faussement vastes. Si seulement on pouvait commencer le jeu directement en mode difficile, mais non, obligé de le terminer d'abord en normal pour... Au final ne plus jamais le relancer tant c'est linéaire. Et je passe les phases de bagnole inutiles, le manque de variété des décors ou encore la misère extrême de la mise en scène des phases de shoot...
Pour conclure, un petit comparatif rapide avec Project Zero, que je suis en train de faire actuellement. Là aussi, un mécanisme simple : les fantômes à capturer par photos. Mais ça marche, la tension est constante parce que leurs apparitions sont bien dosées et le jeu prend le temps de développer une putain ambiance. Et plutôt que de s'enfoncer dans la repompe cinoche et le scénar' faussement complexe, Project Zero opte pour le classicisme efficace. Comparaison peut être pas super pertinente, mais on voit où je veux en finir.
