Pourquoi fallait-il qu'on joue ?
Remedy c'est avant tout Max Payne et son univers travaillé. On pouvait attendre de Alan Wake une certaine maîtrise de l'écriture et ce dernier ne nous déçoit pas.
Remedy c'est aussi Max Payne et son gameplay répétitif exploitant jusqu'au vomi le bullet time. On aurait espéré de Alan Wake que ces géniteurs nous surprennent un peu plus mais que nenni.
Alan Wake est donc un titre mi-figue mi-raisin avec ses cliffhangers réguliers, aidés par une structure en épisode, mais qui peine à nous tenir éveiller pendant ses phases de jeu. Ce ne sont certainement pas les pages de manuscrits qu'on trouve ici et là à force d'exploration ou encore les thermos (à café?) qui relancent l'expérience de jeu.
Une expérience qui se résume en tout et pour tout à courir dans une forêt en pleine nuit, car le héros ne trouve pas d'autres solutions que se paumer lorsque le danger est le plus présent, ou bien flinguer du méchants lorsqu'on a du temps à perdre.
Si le côté horror de l'œuvre est bien retranscrit, c'est son penchant survival qui manque indéniablement à l'appel avec à notre disposition un festin de munition.
Il y avait pourtant des choses à faire avec cette idée de devoir fuir continuellement l'obscurité et la rencontre de personnages qui sont tout de même haut en couleur dans le cadre d'un jeu vidéo.
Ce goût amère ne m'empêche pourtant pas d'attendre une éventuelle deuxième saison de cette intrigue originale, en espérant que cette prochaine cuvée puisse être millésimée.