Alan Wake par crowley

Il y avait pourtant tout pour réussir Alan Wake : un sujet passionant, une jolie ambiance, une technique réussie, le savoir-faire d'un studio, du temps, du pognon... Mais non, il est raté.

Raté parce qu'on se retrouve projeté dans une histoire inutilement (et faussement) complexe pratiquement sans préambule et sans que la sauce ait le temps de prendre, que la découverte des protagonistes se fait à la truelle, qu'on n'a même pas le temps de profiter de l'ambiance parce qu'on passe son temps à faire du trekking en forêt.

Raté parce que le gameplay est bancal : la gestion de la caméra est parfois hasardeuse, les ennemis sont davantage pénibles et frustrants que réellement dangereux ou flippants (un comble compte tenu du thème), quand ils ne sont pas carrément débiles (les oiseaux ou les poltergeists, ho mais pitié). J'avais rarement vu un jeu solo avec un tel potentiel de rage-quit.

Raté, enfin, parce qu'il échoue dans LE truc qui devait être formidable, celui qui allait tout me faire pardonner : le scénario. Mais même là, c'est maladroit, mal construit, volontairement confus pour entretenir un mystère trop rapidement éventé...

Ca s'arrange un peu sur la fin, à tous les niveaux, mais c'est trop peu, trop tard. Et c'est vraiment dommage, parce que j'avais tellement envie de l'aimer ce jeu. Moi je m'en foutais qu'ils aient mis du temps à le développer. Quel gachis.