Alan Wake : L'Écrivain par Mehdi El Kanafi
Je crois que c'est bel et bien le dernier article que nous allons rédiger sur le grand Alan Wake, tout du moins sur sa première aventure. Depuis mardi, le dernier DLC, correspondant à la tant attendue conclusion du jeu, nous est enfin proposé. Va-t-on enfin connaître le fin mot de cette sombre histoire ? Alan Wake, dans un soubresaut magistral, va-t-il nous surprendre par son gameplay ? Avant même l'amorce du test, j'ai envie de vous dire : faut pas rêver !
J'y aurais cru jusqu'à la dernière seconde, mais tel un niais béat face à une friandise délicieuse, je me suis fait mener par le bout du nez. Ce dernier DLC n'est en réalité qu'un fac-similé du précèdent contenu téléchargeable. Les défauts, comme les qualités, se retrouvent donc sans surprise. Les moments d'errances psychologique, où le héros construit lui-même le monde dans lequel il évolue sont sympa, mais les retrouvailles avec un gameplay raide et peu ludique, sont elles, bien moins cordiales.
Pour ce qui est des points appréciables, l'ambiance est toujours au beau fixe, même si, à la longue, le sentiment de peur s'estompe à cause d'une trop bonne connaissance des mécaniques usitées par Remedy. Le Signal et L'écrivain jouissent d'une telle unité que la pilule est dure à avaler au dénouement de l'histoire. La fraicheur du premier DLC, et le regain d'intérêt qu'il avait suscité, est complètement annihilée par le second. La montée en puissance que devait constituer cette conclusion se retrouve ici schématisée, vulgairement dupliquée pour un final sans saveur. On constate sans étonnement que ce DLC ne révèle que peu d'informations sur l'histoire et le background. Tout était déjà suggéré dans Le Signal, ici, on nous confirme texto ce que tout le monde savait. Seule certitude, Alan Wake 2 a maintenant un sillon tout tracé.
Le problème de ces deux DLC réside dans la trop grande pression qu'ils avaient sur le dos. Présentés comme le point final de l'aventure, le joueur se retrouve fatalement déçu quand il réalise qu'il n'a acheté qu'une simple rallonge de plaisir. Le plus souvent, les DLC prolongent l'expérience de base, alors que dans Alan Wake, ils se devaient de la conclure. Un challenge qui s'est révélé un peu trop corsé pour ces deux chapitres.
De bonnes idées de level design et un rythme soutenu prouvent que les épisodes : Le Signal et L'écrivain auraient trouvé meilleur place au sein même du jeu, remplaçant ainsi les quelques chapitres insipides du titre originel. On reste donc frustré face à cette conclusion en demi teinte, pas du tout prompte à nous surprendre ni à nous donner les réponses tant attendues.