Je voulais en savoir plus sur Nightingale, je voulais en savoir plus sur Hartman. « Fuck you », Remedy said. Tu en sauras plus sur la fin de l’histoire. Bon, c’est pas grave, ça m’intéresse grandement quand même. C’est donc avec la volonté de découvrir des réponses que je me suis lancé dans ce premier DLC, inclus de base avec la version PC. Et après 1h45 de jeu et 20min de générique, euh bein…
A l’image du jeu, et peut-être même encore plus, le Signal comporte plein de supers idées, de supers concepts. Néanmoins, à l’image du jeu, on passe le plus clair de notre temps à shooter des ombres (dans des décors recyclés du jeu de base pour ne rien gâcher), avec une difficulté légèrement accrue. Cette fois-ci en revanche, le level design est plus travaillé, avec 3 zones (que je ne spoilerai pas) qui sont assez mémorables car ingénieuses et exploitant bien l’univers. C’est ce qu’il aurait fallu dans le jeu de base bordel !!
Malheureusement, cet épisode 7 exploite bien trop sa principale idée. Pour ne rien spoiler, disons que c’est une idée amenée par la fin du jeu originale, lors d’une seule séquence. Nous l’appellerons EXI (EXcellente Idée). Très bien, EXI est ici reprise durant tout l’épisode. Ce qui était une idée géniale devient donc vite assez générique, et si on excepte les deux endroits où elle sert le level design, EXI ne trouve vraiment tout son sens qu’une quinzaine de minutes avant la fin de l’épisode, quand on trouve une EXI « souvenir ». Il y a alors une jolie montée en puissance narrative, qui s’achèvera en apothéose sur un « To Be Continued » bien sadique.
Le vrai problème de ce Signal, en dehors de son overdose évidente d’action, est sa narration. Comme je l’ai déjà répété 100 fois dans ma critique d’Alan Wake, dans le jeu de base on ne jouait que pour l’histoire, et c’était elle qui nous permettait d’outrepasser un gameplay redondant et souvent lourd. Or, ici la narration est quasi nulle. Les TV remplacent très mal les pages à trouver, et la rencontre d’un ami au tiers du jeu permettra de donner un petit cachet sympathique mais artificiel au tout. Pendant 1h30, on se contentera donc de suivre « le signal » sur la map, et de shooter des ennemis. Mais la légère montée en puissance de la fin est vraiment bien, et il est d’autant plus incompréhensible que les EXI souvenir n’arrivent pas plus tôt. Elles auraient pu structurer une narration hypothétiquement intelligente durant cette petite heure 45 de jeu, dédoublant ainsi l’intérêt du DLC…
Bref, l’Ecrivain a intérêt à poutrer et à apporter quelque chose, ou je fais un scandale. Car si l’épisode suivant ne pose pas sa pierre sur l’édifice, alors celui-ci n’aura simplement servi à rien.