Sacré déception que ce Alan Wake. Ecrivain moi-même, adorant la forêt, Twin Peaks, l’horreur et vouant un culte à Deadly Prémonition, j’en attendais quelque chose d’au moins équivalent. La douche fut froide comme l’eau de la rivière de Bright Falls.
Episode 1 : Le gameplay
Le gameplay, intéressant de prime à bord, devient rapidement répétitif, arrivé aux 2/3 de l’aventure, vous en aurez soupé de l’énième bucheron vaporisé. On tourne grosso modo sur un roster de 3 ou 4 ennemis qui reviennent sans cesse, et en nombre. Sachant qu’ils ne seront pas vraiment votre pire ennemi, puisque celui-ci sera le placement de la caméra qui vous aidera plus d’une fois à vous faire one-shot par un groupe d’ennemi sortit de nulle part et qu’on ne verra même pas avant de mourir.
N’ayant ni la concentration d’un Silent Hill, ni l’ouverture d’un Deadly Premonition, Alan Wake n’a du coup ni la force de l’un, ni celle de l’autre. Un entre deux frustrant autant qu’une perte de temps.
Du coup on se retrouve avec des grands espaces, plutôt redondants et sans vraiment d’intérêt pour l’exploration. Ils ont bien tenté d’en donner un peu en rajoutant des objets/objectifs à collectionner, mais j’ai rapidement abandonné car au final il n’y a aucun intérêt sauf l’achievement. C’est purement pour occuper le temps artificiellement, c’est pas comme si la récolte des thermos ou des pyramides de cannettes nous permettaient d’en savoir plus sur l’univers ou débloquait un objet utile (cf : Deadly Premonition).
Episode 2 : Le Scénario
Un jeu vidéo centré autour d’un écrivain et sur l’histoire qu’il écrit, le scenario ça doit être son point fort non ? Et bien non. Enfin pas vraiment. C’est son point fort parce que le reste est déjà moyen-mauvais.
Quelques bonnes idées, mais globalement l’histoire est confuse et surtout sa place dans le jeux est très éparpillée entre les phases parfois très longue à travers la forêt pour aller d’un point à un autre. L’histoire ingame étant quasiment absente, le jeux ne raconte que très peu de chose au final.
Globalement il s’agit plus d’un scénario d’action, avec beaucoup de scènes improbables, Alan Wake est plus un Nathan Drake un peu mou au final.
Le côté écrivain est relativement cliché et n’explore pas suffisamment les possibilité de son postulat, préférant s’orienter vers l’action, c’est bien dommage.
La plupart des personnages secondaire ne sont quasiment pas développés et donc aucun attachement ni enjeux de leurs côté et ne développe donc pas le jeux dans cette profondeur non plus.
Episode 3 : le doublage français.
J’ai donné sa chance à la version française. Peut-être n’aurais-je pas du. Le doubleur d’Alan Wake manque parfois de conviction, mais encore ça va. Par contre les autres… quasiment aucune des autres voix ne correspond au personnage incarné… Barry, un bedonnant personnage de 35-40 ans est doublé par la voie d’Eric Cartman (la vrai hein Christophe Lemoine !) et lui donne une voix d’ado attardé, pareil pour le « gorille » du docteur Hartman type épais avec une voix de castrat. La plupart des autres personnages secondaire manquent d’entrains. J’ai vite fait vérifié la comparaison avec la V.O… rien à voir. Une succession de choix malheureux qui vient enfoncer les clous du cercueil d’une histoire qui n’en avait vraiment pas besoin.