Gameplay à chier

Ma note est sévère mais reflète un peu mon appétence bien diminuée pour les jeux de plateforme en général mais pas que... Ayant connu l’œuvre originale au début des années 90 (j’étais tout petit) cet Alex Kidd in Miracle World DX fait véritablement des miracles sur le plan visuel. En effet, la refonte graphique du jeu est absolument remarquable d’autant plus avec le système de bascule où en une simple touche on peut passer de la version originale à la version remasterisée. La nostalgie est totale. Les niveaux sont chatoyants, de nombreux détails ont été ajoutés que ce soit sur les arrière-plans, ou le premier plan avec des effets de profondeurs donnant vie à cet univers. Par ailleurs, de jolis effets de pluie ou de lumières embellissent les environnements. Les personnages ne sont pas en reste puisque l’apparence d’Alex Kidd est désormais bien détaillée tout comme les boss de fin de niveau. On mentionnera également le retour des superbes thèmes musicaux d’époque qui sont pour moi autant iconiques que les musiques de Sonic premier du nom sur Megadrive. Bref, vous l’avez compris les développeurs de chez Jankenteam ne se moque pas de nous côté technique.

Pour les néophytes, la particularité d’Alex Kidd est qu’il peut détruire certains éléments de décors avec son gros poing afin de se frayer un passage. Poing qu’il utilise également pour décrocher la mâchoire de ses ennemis. Il peut également détruire des blocs bonus (similaires à Mario) pour empocher de l’argent et ainsi s’acheter des objets chez un marchand (anneau de feu ou véhicule par exemple) comme dans un jeu de rôle classique. Quoiqu’on en dise, la licence Alex Kidd est une pierre angulaire du jeu vidéo, en particulier dans le genre très concurrentiel à l’époque des jeux de plateforme grâce à une belle diversité de situations : niveaux aquatiques, en véhicule, en scrolling horizontal ou vertical. Pour un titre datant de 1986, c'est une vraie prouesse.

Le bât blesse, hélas, côté gameplay puisque j’ai tout simplement détesté la maniabilité de la toute première mascotte de SEGA. Entre l’étrange inertie pendant les phases de véhicule (hélicoptère), la frustration maximale de perdre son engin (hélico ou moto) au moindre contact avec un élément de décor ou ennemi, l’imprécision légendaire des sauts faisant passer les jeux Mario pour la perfection incarnée dans le genre, l’impossibilité de se déplacer accroupi et les problèmes de hitbox quand il s’agit de mettre un coup de poing aux ennemis… Non c’est trop pour moi. J’ai déjà peu de patience pour le genre, alors me taper des « Game Over » dès le quatrième niveau parce qu’une vieille grenouille m’a tué du haut de sa pyramide, c’est non. Certains diront que je suis mauvais, peut-être en effet, mais honnêtement je trouve le gameplay imprécis et frustrant. Dommage, j’aurais vraiment apprécié que les développeurs tentent une refonte totale du gameplay en le rafraichissant des archaïsmes de l’époque Master System.

Alex Kidd in Miracle World DX n’est pas fondamentalement un mauvais jeu mais il est gâché par un gameplay exigeant et daté. Il s’adresse principalement aux anciens ayant connu l’épisode original il y a 40 ans. Je ne pense pas que les nouvelles générations soient le public cible malgré une très jolie refonte graphique donnant vie à la toute première mascotte de SEGA.