Erreur de jeunesse.

Alex Kidd était la mascotte de Sega ayant précédé la machine de guerre Sonic. Créée pour faire concurrence à Mario, elle ne s'est jamais vraiment imposée même si Miracle World, le premier de la série, garde une petite place dans le cœur des joueurs ayant possédé une Master System à l'époque. En 1986, Miracle World était un produit plutôt bon et rempli d'idées sympathiques. Enchanted Castle, lui, en 1989 (février plus précisément, soit 6 mois avant Mario Bros 3 et Ducktales), creusa la tombe du petit garçon-singe.

Il faut reconnaitre que le jeu est une simulation très réaliste de savonnette. Le soucis, c'est qu'il est censé être un jeu de plates formes, et un jeu de plates formes avec un personnage qui surfe sur plusieurs centimètres a l'écran au moindre mouvement, ça vire rapidement au massacre. Histoire d'enfoncer le clou, Alex fait cette fois un coup de pied sauté automatique une fois en l'air, indispensable pour vaincre certains ennemis. Les hitbox étant monstrueusement mal foutues, il en résulte une jouabilité purement catastrophique.

Fini à la pisse sur tous les points (visuels déjà dépassés à sa sortie, bande son ignoble), particulièrement désolant tant il transpire le mauvais goût, ce qui fut un des premiers jeux de la Megadrive réussi l'exploit d'être le pire titre (si on passe la folie High Tech World, qui n'était pas un jeu Alex Kidd à la base) d'une licence qui pourtant ne figurait pas au panthéon du genre. Seuls le concept de passages secrets au sein des niveaux relève légèrement l’intérêt.
A noter qu'on retrouve aussi des" véhicules" et autres gadgets, mais on les perd en général en quelques secondes sans comprendre ce qui vient de se passer.

Heureusement, Sega rectifia avec brio le tir en nous offrant un peu plus tard le superbe Castle Of Illusion, avant d'inventer un certain hérisson bleu... Alex Kidd lui, fut condamné à l'oubli, après un dernier essai assez médiocre et peu inspiré (Shinobi World). On le retrouvera plus tard, en guest star martyrisée un peu pathétique, dans Segagaga, puis en personnage jouable dans Sega Superstars Tennis et les deux Sonic All Star Racing.