Alice : Retour au pays de la folie par Rahab

Un résultat très convaincant.

D'abord sceptique quand à cette approche pseudo-gothique qui récupère indéniablement le nom de notre chère Alice, j'ai laissé mes mains se porter sur ce jeu pour le moins... Intriguant.

Très agréablement surpris. Les graphismes sont bons, l'univers général est finement travaillé pour que nos petits yeux en quêtes de HD se régalent de décors loufoques et atypiques. Le "Pays de la folie" et ses divers chapitres (correspondant chacun à un monde différent) se balancent entre Burtonien, Artistique, Glauque, voire Morbide. On déambule sur des fleurs géantes, des champignons brillants, des dominos ou autres fameuses cartes à jouer. L'on se surprendra même, sans vous spoiler, à courir sur une langue titanesque et autres cadavres de poupées décharnées...

Si l'univers est tout à fait enchanteur (si l'on peut dire), le gameplay n'est pas exceptionnel sans pour autant être navrant. Des combats frénétiques, des ennemis variés qui nécessitent des armes particulières (comme dans ces bons vieux jeux où chaque attribut nouveau correspondait à un type d'ennemi ou de situation précise), la possibilité ingénieuse de rapetisser à volonté et ainsi explorer plus avant des endroits en catimini qui peuvent masquer les multiples "collectables" indispensables au fameux "100%". Des minis séquences 2D nous replongeront dans un gameplay assez Old School et réussi, hommage rendu notamment à un certain hérisson bleu...

Le jeu se divise surtout en quatre parties ; exploration, combat, mini-jeux et surtout, la plateforme. Ah ! Les sauts dans le vide. N'en a-t-on pas ingurgité, nous, premiers témoins de la généralisation de la 3D qui affolait la caméra, de ces phases de plateformes proches, lointaines et mouvantes...? A savoir doser impeccablement les doubles et triples sauts au millimètre? Bien sur que nous connaissons... Ici, je soulève le plus gros défaut du jeu, à mon sens. La Caméra. La caméra qui, justement, s'affole lors de certains sauts ou rend épileptique dans certains combats quand Alice ne veut pas se focaliser sur l'ennemi souhaité... Petit détail cela dit. Mais, madame, moi, j'ai été formé par Spyro le Dragon ! Les sauts et doubles sauts planant, ça ne prend plus...

Je ne dévoilerai pas le scénario alambiqué, sombre et efficace qui finalise la saveur du titre. Autant vous dire que je recommande au possible cet opus qui condense, à mon sens, les divers gameplay des bons jeu 3D (un petit peu la 2D... Mais discret encore...), dans une belle harmonie.

Allez, sur ce, je retourne au Pays de la Folie, c'est l'heure du thé.