Alice au pays des merveilleuses atrocités.

American McGee's Alice, premier du nom est une amère déception autant qu'Alice Madness Returns a été une putain de surprise!

Un peu à la ramasse, un peu lent, et se voit profiter de phases de jeu originales bien que maladroites. En cela, rien de bien élogieux mais justement, le jeu transpire de par cette envie d'une volonté de créer une oeuvre variée, d'un intérêt plus qu'intriguant et devant lequel nous pouvons rester qu'admiratif. Il dispose alors d'une direction artistique bluffante, ayant convoqué nombre d'artistes conséquents seulement sur des cinématiques ou des phases de gameplay. Au niveau sonore, le jeu ne serait rien sans sa superbe musique, tortueuse et enchanteresse, la traduction française quant à elle se veut très bonne, nous offrant un doublage dans le ton parfaitement malsain, complété par un méticuleux travail sur les jeux de mots.

Le jeu malgré ses graphismes volontiers enfantins se veut très mature, évoquant le viol et la pédophilie, en étant qui plus est assez vulgaire (à donc ne pas mettre entre toute les mains). C'est justement le but de l'oeuvre, créer un décalage constant, en continuel porte-à-faux manipulant nos impressions, ouvertement perturbant (un exemple tout simple, mais pourquoi, l'ouverture à un autre niveau se fait à travers le fessier d'une pouprée géante?). L'univers se veut très respectueux de l'oeuvre de L. Carroll, alternant des moments enchanteurs, d'autres effrayants pointant un génie dans la mise en scène et la balance minutieusement rythmée entre combats et plate-forme.

Alice Madness Returns est tout simplement l'un de mes plus gros coups de coeur, presque parfait, n'étant pour moi rien de plus que le Psychonauts de la septième génération (auquel il se permet par ailleurs un hommage sympathique).

Ma critique pour American McGee's Alice: http://www.senscritique.com/jeuvideo/American_Mc_Gee_s_Alice/critique/22177273