À la base, je voulais juste un Worms, peu importe lequel d’ailleurs, pour de potentielles soirées endiablées avec des amis. Mauvais calcul car déjà j’ai pas de potes pour taper un petit Worms. Mais même sans ça, j’aurais dû savoir que Team 17 n’a jamais à réussi à faire quelque chose de bien en dehors de leur série principale. Alors voilà que je me coltine un pinball, un golf et la série des Alien Breed. Saloperie de bundle Team 17.
Il faut bien dire qu’avant de me donner bonne conscience en payant une somme astronomique (8$) à une œuvre de charité pour ce pack de jeux, je n’avais strictement aucune idée de ce qu’était Alien Breed. Ma vie était bien plus agréable. Mais bon, lancer un jeu sans savoir à quoi on va avoir à faire est un petit plaisir rare à notre époque. C’est donc le cœur en joie que j’ai lancé le premier opus : Impact. Le bonheur a été de courte durée puisque dès l’écran titre, Alien Breed : Impact (ABI) suinte la science-fiction cheap. La police, les couleurs, la bande-son, tout crie : “Regardez, c’est futuriste, dans l’espace et de mauvais goût”. Bon, ne jugeons pas un produit à son emballage, d’autant plus ABI n’est pas vilain une fois lancé.
Ah, je vois une petite lueur d’espoir dans votre regard, je vais donc me dépêcher d’éteindre ça à grands seaux d’eau. Mais tout d’abord, reprenons, il s’agit d’un shooter en vue de dessus où l’histoire repose principalement sur le zigouillage d’aliens. Le héros que vous incarnez est une caricature du genre, tout comme le monde dans lequel vous évoluez. Voilà qui contribue grandement à renforcer l’impression initiale. Et c’est malheureusement un sentiment qui ne s’éloignera jamais. Il est difficile de trouver quoi que ce soit d’original dans ABI. Tout est d’un classicisme désespérant : l’intrigue, les armes, les ennemis, l’environnement, etc.
Justement, qu’en est-il du gameplay ? Eh bien là, une resucée des canons du genre aurait été certainement plus appropriée que ce qui est proposé. Comme souvent, c’est la caméra qui est en cause. Sûrement pour générer un peu d’angoisse (rassurez-vous, ça ne marche pas), la vue de dessus masque quasiment tout ce qui se situe derrière le héros. Jusque là, rien d’inquiétant. Malheureusement, faire bouger la vue est une plaie, une souffrance de tous les instants et comme il faut le faire sans arrêt, ça donne autant envie de continuer le jeu que de s’enfoncer des clous rouillés dans les mains pour ne plus avoir à s’infliger ça.
Puisque je suis en train de dresser un joli portrait d’ABI, autant poursuivre. Les différents objectifs assignés pour compléter une mission sont d’une banalité et d’une répétitivité affligeantes. Cela revient en gros à chercher une clef pour ouvrir une nouvelle salle, désactiver un truc, revenir en arrière, chercher une nouvelle clef, et ainsi de suite jusqu'à l’épuisement complet de vos yeux puisque vos capacités cérébrales sont elles épargnées.
Il n’y a pas grand-chose à sauver dans cet Alien Breed : Impact. Le jeu affiche clairement son manque d’inspiration de part en part et s’octroie même le bonus de foirer les contrôles caméra. On peut au moins lui reconnaître qu’il n'est pas trop moche. Maintenant je tremble car Team 17 a eu la bonne idée de pondre 2 suites à cette ignominie. Plus jamais les bundles, plus jamais.