To beat, or not to beat... that's a matter of dick-tion.
Oui, Anarchy Reigns est bourrin autant dans ses modes de jeux que dans son écriture, mais à ces deux niveaux on ne reconnait pas moins l'amour que porte le studio à la démesure et au divertissement. Investi d'une légion de personnages hétéroclites ultra-typés et démonstratifs à souhait, cet éloge du chaos prend en plus le temps de poser les bases d'une mythologie interne à la bien nommée entreprise de platine via les nombreuses références à son premier gros défouloir de niche : Madworld. Ainsi, si les rencontres entre les différents protagonistes ne servent pas ici une structure narrative complexe, elles donnent en contrepartie régulièrement lieu à des pics d'awesomeness communiqués par un savoir faire typiquement japonais en matière de doublage, une virtuosité de mise en scène indiscutable et surtout, une animation proprement fabuleuse.
Certes, le découpage de la campagne est systématique et ponctué de dialogues pas toujours nécessaires (en plus de proposer une traduction française affligeante/marrante façon Hokuto No Ken).
Certes, le multijoueur est perfectible à cause du lag et d'une gestion étrange des attaques prioritaires.
Certes, le graphisme n'est pas au niveau d'un true FPS PC contemporain.
Mais, le solo est ponctué de nombreux moments de bravoures où la découverte de chaque nouveau personnage jouable est une réjouissance.
Et, une fois que l'on a fait le tri dans le online pour déterminer ses modes de jeux fétiches, on prend un plaisir irrépressible à entendre cette BO parfaite accompagner le mouvement collectif de notre équipe à la bataille.
Puis, même si c'n'est pas Crysis, ça tourne à fond les ballons sans ralentissement, sur des grandes maps aux variations météo réussies avec des dizaines de personnages, d'explosions et de décors interactifs simultanément (je parie avec certitude sur du 60 FPS constant).
Anarchy Reigns, c'est le Maxi plaisir B de ce début d'année 2013. A consommer avec humour.