Assassin's Creed: Brotherhood
7.2
Assassin's Creed: Brotherhood

Jeu de Ubisoft Montréal et Ubisoft (2010PlayStation 3)

Avec Assassin's Creed, je suis interdit. Presque autant qu'avec un MGS. Son scénario me glissera toujours autant dessus, entre les périodes de disette vidéoludique, et les séances de jeu haletantes où les vidéos ne sont qu'une période de repos bienvenue.

Alors je parviens à la fin, en manipulant cette pomme dorée avec mes trois-quatre pauvres carrés de santé restants à cause d'une armure endommagée. Science-Fiction, tagadam ! Je tue mes ennemis avec une pomme ! Et j'enchaine, j'enchaine, j'enchaine les missions, arnaché à ce fruit jusqu'à ce que je subodore comme la fin. C'est la fin. A quoi j'ai joué ?

A un jeu trop fourre-tout, qui a le défaut de ses rivaux à monde ouvert. Trop de missions annexes inutiles et au système bâclé. Formez votre esquadrille de joyeux drilles assassins : envoyez-les en mission en boucle, sans réfléchir, sans les équiper, sans rien vraiment préparer. Maintenez-vous au seuil des 90% de réussite pour vous assurer de ne pas casser des oeufs.

En-dehors de ça, collectez des plumes, des étendards, des coffres au trésor au butin bien ridicule face aux sommes engrangées lors de la réparation et de l'achat des commerces des villes que vous visitez. Pété de thunes, les fouilles pleines, plus rien à faire. Ah si, des quêtes marchandes, pour débloquer d'autres objets, d'autres possibilités pour le combat.

Mais finalement, est-ce si important ? Se soigner est facile. Une pression sur le pavé directionnel restaurera toute votre santé avec un baume bien efficace. Au pire, mourir revient à refaire la mini-séquence à partir du dernier checkpoint. A l'assaut, vous attendrez sagement qu'un de vos adversaires vous fonce dessus pour soit esquiver, soit contre-attaquer. Ainsi, mort assurée à l'ennemi, jusqu'au dernier.

Et ce sont les mêmes défauts qui étaient présents dans le 2. Et ce n'est pas tout : il est également regrettable d'avoir la fâcheuse impression de tout le temps voir les mêmes phases de gameplay, avec la même utilisation de la caméra, lors des phases de plateforme qui alternent avec la course-poursuite ou le combat... Prince Of Persia du pauvre, alors, qui doit tout le temps se fader des poutres et prises murales pour faire grimpette.

C'est bien terne, jusqu'à cette phase emblématique où vous serez guidé sur un rail jusqu'au bout, avec une caméra qui donne tous les éléments de résolution, qui en montre trop. Suffit alors de foncer vers la prochaine cinématique, encore et toujours.

Et puis, graphiquement, sur PS3 ça scintille un peu, et ce n'est pas aussi marquant que le 2... Franchement, je me demande si l'équipe de développement n'a pas soupiré en faisant ce jeu. Ils se sont forcément rendus compte qu'ils reproduisaient la même formule que dans le deux, jusqu'à se caricaturer. Cette redondance, cette répétition de missions qui s'alternent à la pelle sont factrices d'aliénation.

Le plaisir de jeu n'est plus, reste un scénario de conspiration historico-SF qui fera acheter par camions entiers des "bibles Assassin's Creed" aux éditions JVauxtoilettes pour les amateurs d'une storyline opaque branleurs de choux gris.

Créée

le 22 oct. 2012

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