**Note globale : 15,5 / 20**


Musique : 19,5 / 20
Graphismes : 19,5 / 20
Atmopshère / Immersion : 17 / 20


****Concl. : Présentation : 18,66 / 20****


Scénario : 16 / 20
Personnages / Dialogues : 17 / 20
Traitement historique : 17 / 20


** Concl. Fond* :* 16,66 / 20****


Infiltration : 13 / 20
Game design: 14 / 20
Parkour : 17 / 20
Combat : 13 / 20
Durée de vie : 16 / 20


****Concl. Gameplay : 14,5 / 20****


L'épisode le plus apprécié et le plus emblématique de la licence d'Ubisoft et cela pour de bonnes raisons, ce jeu nous ramène à un temps ou les jeux du studio se permettaient encore une certaine authenticité dans leur approche artistique car c'est indéniable, on sent que le titre a été fait avec le coeur et qu'il est parti d'un projet ambitieux.
Ce qui contraste avec les épisodes plus tardifs qui semblent souvent être des embryons de grands jeux avortés par la cupidité de l'industrie auxquels ils sont soumis...
Certes, Assassin's Creed 2 est loin d'être parfait et les fans passent souvent sous silence ses plus grands défauts mais on ne peut lui enlever le mérite d'avoir proposé une expérience cohérente de bout en bout. En 2009, ce jeu était à la pointe de l'innovation et a influencé grandement le reste de l'industrie tout en donnant naissance à une des saga de jeux vidéos les plus vendues et aimées dans le monde grâce à son esthétique d'assassin élégant luttant à travers les époques contre la faction des templiers voulant asservir l'humanité.


Nous incarnons le jeune Ezio Auditore, au caractère aventureux et insouciant qui va se retrouver entraîné dans le combat séculaire entre la confrérie des assassins et celle des templiers.
Dans sa quête de vengeance, il rencontrera plusieurs personnages, dont plusieurs historiques, comme Leonardo Da Vinci, Catherine Sforza etc...
Ces personnages sont dans l'ensemble bien écrits et plutôt mémorables bien qu'ils restent majeure partie du temps assez superficiels mais c'est aussi la conséquence du parti pris d'une narration très découpée et assez légère. Je pense surtout à Ezio,lui même, et sa famille qui sont bien représentés et attachants, à son mentor ou encore à Catherine Sforza, peut être le personnage avec l'entrée en matière la plus réussie, une femme dont le caractère fort est dépeint à merveille.
Seul bémol, ils sont souvent sortis de nulle part et leur introduction dans le scénario semble parfois artificielle mais ca ne gâche globalement pas beaucoup leur attrait.
On voyagera donc à travers l'Italie et les villes de Florence, Venise etc... et il faut dire que le travail réalisé sur la modélisation des bâtiments est tout simplement hallucinant, le nombre de détails fourmillent , c'est un de ces jeux dans lequel on se plaira à flâner juste pour admirer la reconstitution historique rehaussée par une direction artistique baignant dans des tons subtils et chauds donnant à l'ensemble une allure très classe et pictorale, comme une vieille toile de la Renaissance aux couleurs désormais passées.
Les textures n'ont pas trop vieilli car elles étaient excellentes pour l'époque ( hormis celles des ombres par moments, très pixellisées ), je me suis extasié sur la beauté du marbre et de ses reflets notamment.
Synchroniser un panorama du haut d'une tour ou d'une église est aussi grisant grâce à la bande son absolument sublime de Jesper Kyd, mystérieuse succesion de voix féminies éthérées accompagnées par une composition classique mélodieuse, souvent mélancolique et parfois somptueusement épiques correspondant parfaitement à l'ambiance du jeu.
Parlons en en justement de cette ambiance très bien retransmise grâce aux nombreuses expressions italiennes savoureuses entendues dans l'arrière fond et le nombre conséquent de pnj, comprenant des ménéstrels , des riches marchands, membres du clergé etc..


Du côté du scénario, on a droit à une histoire classique de vengeance , cependant bien menée (surtout au début ) et portée par quelques personnages charismatiques ,à commencer part Ezio bien sûr dont j'ai trouvé la relation avec sa soeur touchante par exemple.
Là ou le bât blesse ,c'est dans certaines ellipses abusives et maladroites ou la manière très abrupte que le jeu à d'introduire la confrérie dans la vie du héros.
Un peu plus de profondeur et de philosophie , qui est tout de même au coeur du conflit qui nous intéresse ici, aurait été appréciable. Le tout semble bien trop facile par moments et pourtant l'édifice scénaristique ne s'écroule jamais vraiment et parvient à rajouter assez de nouveaux éléments pour ne pas nous perdre en cours de route.
Le ton du jeu se veut assez léger et très grand public sans pour autant tomber dans la caricature ou la débilité des dialogues de certains titres plus récents.


Côté gameplay, y a du très bon et du beaucoup moins bon qui alterne mais l'expérience de jeu reste agréable tout au long de l'aventure, ne vous attendez simplement pas à beaucoup de moments intenses de gaming. J'ai encore eu le sentiment que l'aspect ultra grand public limitait beaucoup la richesse des mécaniques du jeu.
Commençons par l'infiltration car quoi qu'on en dise, ca reste l'aspect principal de la série ( avant AC Origins) et le premier truc qui ne va pas c'est qu'il y a pas de bouton pour s'accroupir !
A partir de là, on comprend que ca va être assez pauvre à ce niveau, malgré tout le jeu arrive à proposer quelques bonnes séquences de furtivité ( pour un peu qu'on essaye vraiment de pas se faire repérer, ce qui implique parfois un repérage assez long des lieux et des gardes ), mais l'expérience est bien plus savoureuse ainsi surtout que le combat n'est pas du tout le point fort d'AC 2. En effet, celui ci est trop rigide, automatisé et souvent un peu trop simple.

Au moins, on sent l'impact des coups et il n'y avait pas encore les séries éliminations multiples ultra cheatées des jeux suivants. Niveau variété des armes, c'est correct sans plus.
Pour en revenir à l'infiltration, le monde offre tout de même de nombreuses cachettes ( il est par ex. très satisfaisant de s'asseoir sur un banc au milieu d'une filature ) cassant la répétitivité, qui se fera sentir un moment ou un autre.
On bénéficie de quelques armes à distance et le tout offre au final pas mal de possibilités dans l'approche des missions. Ca reste décevant pour un jeu ou on est supposé incarner un maître assassin...
Le game design est très inégal, on ressent une certaine forme de paresse dans beaucoups de points et de nombreuses activités secondaires ne sont pas très intéressantes ou deviennent un peu trop répétitives avec le temps ( faire le facteur pour les gens, récolter des objets inutiles... ).
Cependant, elles restent bien plus motivantes que celles des opus suivants, la récolte de plumes ayant un rapport direct avec l'un des personnages ou la recherche de symboles occultes permettant de constituer une cinématique sur l'origine du conflit entre templiers et assassins, et ajoutant du lore à travers des minis jeux ou énigmes qui ajoutent au mystère et aux thématiques ésotériques.
Assassin's Creed, ca reste une mine de concepts de qualité, trop souvent mal utilisés: le plongeon de la foi, et le parkour bien sûr nous permettant de courir et de grimper librement sur les toits et les facades des villes. Certes on peut trouver la mécanique trop facile, dirigiste et je suis plutôt d'accord ; pourtant je pense que cette formule favorise la fluidité du titre ( et de la licence ) tout en permettant de savourer encore mieux les décors superbes.
Donc le game design gère moyennement la difficulté et négocie assez maladroitement l'introduction de certaines activités secondaires mais a quelques moments de brillances aussi et je pense avant tout aux tombeaux des assassins que j'ai pris plus de plaisir à explorer que certaines missions principales. Ces séquences rendent le parkour deux fois plus amusant tout en relevant le challenge et apportent un changement salutaire aux missions d'assassinats.
Le tout mène a une très bonne durée de vie, j'ai personnellement mis pas loin de 80 heures à le terminer en faisant de nombreuses activités secondaires et en prenant tout mon temps pour savourer l'ambiance, les décors et en role playant l'assassin autant que possible ( oui je sais ,je suis lent...) .


En conclusion, je n'ai pas joué à tous les Assassin's creed mais AC 2 fait partie de mes favoris et il ne lui manque qu'un peu de profondeur dans sa trame scénaristique et un gameplay plus complet et gratifiant pour le porter au rang de grand jeu.

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le 2 nov. 2021

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