Le renouveau de la série

A la toute fin du premier opus, Desmond se voit acquérir la vision d'aigle. Il va apprendre ce qui lui arrive aux côtés des Assassins. Ces derniers lui demanderont d'entrer dans la peau du jeune Ezio Auditore, à la Renaissance florentine, et de gravir avec lui les échelons de la Confrérie, passant de petit novice à maître Assassin, dans le seul but de venger sa famille.

Ubisoft, après le succès du premier opus, s'est offert la "modeste" assistance des plus grandes filiales pour travailler dessus. Le résultat résiste aux épreuves des critiques, dont notamment la pauvre mienne.

Le scénario avant tout. L'histoire contemporaine suit directement le premier volet. Y avoir joué ne peut donc apporter que des avantages, afin de connaître les personnages et l'histoire. L'histoire d'Ezio, quant à elle, n'a rien à voir avec celle d'Altaïr. Tandis que celui-ci luttait pour son honneur, celui-là se bat par vengeance. Ezio n'a rien demandé à personne. Comme il est dit au moment du générique d'opening, il souhaite que sa vie dure le plus longtemps possible telle quel. Quant il rejoindra les Assassins, il restera très réticent au départ, et quand il réalisera que c'est son héritage, il devra tout apprendre, en même temps que Desmond et que le joueur. L'ensemble de l'histoire d'Ezio s'en trouve ainsi cohérente, entraînante et didactique.

Le gameplay est directement inspiré d'AC1. Ezio et Altaïr se manient de la même manière, donc là encore, les joueurs du premier opus seront un peu avantagés au début. Du reste, Ezio possède désormais des armures dont l'usure à gérer est quelque peu embêtante, mais on s'y fait. La gestion de l'économie au travers de la villa force le joueur à choisir entre améliorer Ezio ou améliorer la villa pour acheter plus tard de meilleures améliorations à Ezio. Avec les armures, les armes d'Ezio sont améliorables, et il faut trouver un compromis entre vitesse, dégâts et déviation (c'est-à-dire contrabilité, en quelque sorte). Pour finir, la variété des missions est au rendez-vous, depuis la quête principale jusqu'aux défis de guildes, en passant par les missions "Sujet 16" et "Plumes". Missions que l'on peut retrouver dans chacune des 5 villes du jeu (oui, oui : Florence, Venise, San Gimignano, Forli, Monteriggioni).

Assassin's Creed prend avec ce volet un tournant assez surprenant. Même si la "philosophie Assassin's Creed" reste la même, à savoir un jeu de parcours, d'infiltration et d'agilité, les innovations sont osées, mais très appréciables. Ce jeu vaut le détour.