Note globale : 13 / 20
Musique : 14,5 / 20
Graphismes : 17 / 20
Atmopshère / Immersion : 16 / 20
Concl. Présentation : 15,83 / 20
Scénario : 10 / 20
Personnages / Dialogues : 9 / 20
Traitement historique : 15 / 20
Concl. Fond : 11,5 / 20
Parkour : 16 / 20
Infiltration : 11 / 20
Combat : 13 / 20
Game design : 8 / 20
Durée de vie: 16 / 20
Concl. Gameplay : 13 / 20
J'ai été très déçu par cet Assassin's Creed, qui se présentait comme un des titres phares de la saga Il promettait de m'en jeter plein les yeux et c'est ce qu'il fit, en effet, mais c'était seulement de la poudre. Cet opus représente le mauvais virage pris par la licence, de faire des jeux toujours plus vite, plus massif au détriment de l'écriture du scénario et des personnages, au détriment de la bonne alchimie de jouabilité , préférant miser sur la quantité plutôt que sur la qualité avec une carte du monde gigantesque mais vide et pénible à parcourir.
Sérieusement, je sais pas comment ce jeu a pu autant se vendre, sans doute de par l'attente qu'il a cristallisé à l'époque , d'être le vent de fraîcheur après la trilogie d'Ezio en bout de course, mais je pense que c'est surtout le fruit d'une campagne de marketing sans précédent à coup de trailer, tous plus tapageurs et spectaculaires les uns que les autres; d'ailleurs un des membres d'Ubisoft l'a reconnu, à partir de cet opus, l'objectif principal était le marketing et rien d'autre !
Et qu'est ce que ca se ressent à travers tout le jeu... Mais j'y reviendrai plus tard, commençons d'abord par les points positifs : des graphismes très beaux pour l'époque et qui ont bien vieilli grâce à de beaux effets de lumière. Je regrette cependant une direction artistique un peu en retrait de ce qu'Ubisoft avait déjà pu montrer.
La musique de Lorne Bafle accompagne bien les évênements même si elle n'atteint que peu souvent la grâce et la puissance évocatrice de celle de Jesper Kyd ( compositeur de la trilogie d'Ezio ) , la musique amérindienne est par exemple assez mal utilisée alors qu'elle aurait du être cruciale vu l'origine du héros.
En terme d'immersion et d'atmosphère, Ubisoft avait déja fait mieux mais les sons environnants et le nombre élevé de pnj parvient à faire le job plus que correctement.
Et voilà, c'est déjà terminé, allez j'exagère un peu mais c'est presque ça !
Le reste m'inspire le vide, oui , c'est définitivement la première chose qui me vient à l'esprit quand je repense à cette expérience.
Un sentiment de vide artificiellement comblé par des tas d'activités sans intérêts et des déplacements interminables entre la zone "frontière" forestière enneigée et les villes de Boston, etc...
Heureusement que le parkour est bon et fluide ( même s'il manque de poids et d'impact ) parce que sinon ca se serait apparenté à un calvaire.
Le scénario ne tient pas debout et on enchaîne les séquences ultra caricaturales censées nous émouvoir... l'amérindien, Connor le protagoniste principal, qui se fait soigner un bobo sur la joue par une amérindienne courageuse ou le vieux grognon, évidemment ancien assassin, qui refuse d'abord de l'aider avant de finalement le prendre sous son aile...
Le tout sous une forme hollywoodienne putassière avec des dialogues pour jeunes ados débiles.
En plus, c'est encore une putain d'histoire de vengeance tout ce qu'il y a de plus basique avec un héros inconscient et emporté... ca vous rappelle pas quelqu'un ? moi si : Ezio Auditore !
Mais au moins lui, il avait de la personnalité et puis c'était la première fois...
En fait, à ce stade, j'ai compris que c'était la stratégie d'Ubisoft pour pouvoir vendre ses jeux à tous les plus gros bourrins de la terre sans qu'ils ne doivent jamais se soucier réellement des enjeux philosophiques ou même historiques en déplacant toute l'intensité du récit sur l'histoire personnelle de vengeance ( pour changer ) du héros, qu'ils font en plus inconscient et un peu con pour qu'on soit sûr de jamais avoir de discussion sur les vrais motifs de la lutte, tout ce qui serait intéressant de développer dans le thème de la saga, quoi ! C'est tellement frustrant ce genre de trucs !
Le pire, c'est qu'ils ont osé refaire le coup avec Unity, Origins, Odyssey et Valhalla !!
Je crois qu'il mettent un point d'honneur à exclure toutes les idées un tant soit peu originales pour le script, chaque année. A mon avis, un mec doué a du arriver avec ce concept et après le succès des premiers jeux, les directeurs ont du se dire : bon qu'est ce qu'on fait maintenant , on a une formule qui marche du tonnerre mais les jeux historiques c'est pas le plus vendeur, surtout ceux avec un plot basé sur l'opposition de deux visons du monde sur fond de questions existentielles basées sur de l'ésotérisme ? Eh bien, on va arriver à chaque fois avec un nouvel assassin, moins mature et sage que le précédent qui en aura rien a foutre de tout ca et qui sera juste là pour venger les siens.
Ah voilà, la c'est génial ! La preuve c'est que ca a marché...
Et en plus le scénario met des plombes avant de démarrer, je suis pas contre les introductions pour installer une ambiance et un contexte solide, au contraire, je trouve que ca manque souvent mais là c'était juste trop. On doit tout de même noter certaines séquences de qualité et quelques dialogues plus intéressants mais dilués dans un ensemble insipide.
Le traitement historique est assez bon même si on a parfois l'impression de ne pas être suffisamment au coeur des évênements.
Je dois toutefois parler de certaines missions très réussies comme celles de l'attaque du convoi avec les amérindiens ou la défense de la ville avec les forces révolutionnaires.
Malheureusement, ce ne sont que des éclaircies dans des tas de missions très peu satisfaisantes du point de vue de l'infiltration.
En fait, quand j'y repense, le plus gros souci du jeu c'est son manque total de rythme,d'alchimie et de connectivité entre la mission principale et les missions secondaires, dont beaucoup sont chiantes d'ailleurs ( pleins d'objets inutiles à récupérer, et des tas de gens à aider pour rebâtir un domaine ).
Je me suis jamais senti emporté dedans, et je me suis jamais pris pour un assassin ni même pour le féroce guerrier des trailers.
Le problème étant que là ou dans d'autres assassin's creed , je pouvais me reporter sur les missions secondaires pour m'immerger dans le monde si la trame principale ne me plaisait pas, ici ca m'était impossible vu leur nombre très réduit et leur espacement considérable.
Tout est grossi à l'outrance dans ce jeu pour vite retomber dans un souffle d'ennui.
Même la chasse qui aurait pu sauver la mise se révèle très superficielle et finit par lasser après quelques heures.
Il reste donc le combat,me direz vous, eh bien de ce côté la non plus c'est pas la folie non plus ( en même temps ca a jamais été le point fort de la licence ). Connor est surpuissant dès le début et ca se limite à du contre qui part vite dans une série d'éliminations interminables et automatique servie par des animations magnifiques, il faut le reconnaître.
Ducoup j'ai erré longtemps, attendant l'envol , qui n'est jamais venu.
Pour conclure, j'ai peut être un peu grossi le trait pour faire saisir ma déception et ce jeu n'est pas catastrophique pour autant mais ce qu'il représente l'est : c'est à dire le virage ultra commercial pris par Ubisoft et une narration de plus en plus cliché et superficielle avec un monde massif mais mal agencé et rempli de loot inutile. Une approche qui empêchera à jamais la série d'exprimer son plein potentiel...