Assassin's Creed: Recyclage
Rogue est un titre étrange dans la série des AC. Vraisemblablement le dernier à sortir sur la 7e génération de consoles de salon, il a constamment le cul entre deux chaises.
Reprenant le travail existant fait sur Black Flag, au niveau du gameplay, c'est du déjà vu. Les deux épées deviennent un sabre et une dague, la sarbacane est remplacée par une carabine à air comprimé qui se verra augmentée d'un lance-grenades rappelant les bombes de Revelations. La map est divisée en trois parties : New York, qui n'a plus rien à voir avec la ville du III, River Valley, tout en gorges qui rappelent méchamment le Royaume du I, et l'Atlantique Nord, sous la neige et la glace.
J'arrête la liste ici, mais vous avez compris que le repompage de tout ce qui marchait plus ou moins dans les 6 titres précédents a été repompé, ça se voit, ça se sent. Mais pourtant, si les mécaniques sont tout de même rouillés, on se prend à explorer à fond les zones pour récupérer les collectibles et débloquer les quelques morceaux de scénario de la méta-histoire.
L'histoire, justement. Le scénario se place après la fin du IV, entre les deux parties Haytham -> Connor du III et se permet même un peu de prequel sur Unity. Il parvient de combler les (nombreux) trous scénaristiques du III sans créer d'incohérences, permet de revoir des têtes connues, donne une histoire où ce sont clairement les Assassins qui font de la merde, et enfin, se remet à donner des explications mystiques à des faits historiques (ici, le séisme de Lisbonne de 1755).
Dommage que le jeu soit aussi fainéant, se reposant beaucoup sur les acquis de ces prédécesseurs et innove peu. En même temps, je me montre indulgent : quand on a la next-gen à promouvoir avec Unity, avec tous ses défauts (un multi où tout le monde joue le même perso ? sérieusement ???), Watch Dogs et The Crew, on va pas aussi faire de la pub pour le bouche-trou...