Après avoir accouché d'un Black Flag très sympathique, Ubisoft remet le couverts l'année d'après et nous sort cette fois-ci un opus qui sent bon les chants révolutionnaires. Alors, Unity, révolution ou répétition ?
Tout d'abord, parlons de ce qui va. Comme à son habitude, Ubisoft nous bluffe avec son Paris entièrement modélisé, fourmillant de détails avec des quartiers très différents en terme d'ambiance et de style, un vrai régal pour les yeux (même si 4 ans plus tard, ça commence à piquer un peu).
Certaines mécaniques de jeu ont été revu, notamment le combat qui devient un vrai challenge quand le nombre d'adversaires dépasse le nombre de 3 ou 4. La difficulté a été dans sa globalité revu à la hausse, les compétences d’assassin sont désormais déblocables via des points spéciaux et les missions secondaires ont l'air d'avoir gagné un peu en scénario (même si c'est toujours pas Byzance).
En ce qui concerne les ajouts, on notera un système de verrou à crocheter qui permet plus de possibilités, des enquêtes sympathiques mais vite lassante et la possibilité de faire des mini-missions dans les missions d'histoire pour plus de diversité dans l'infiltration.
Enfin, malgré les bugs légendaires apparus à la sortie du jeu, Unity a tenu la route (pour ma part) tout du long avec des bugs mineurs sur le déclenchement de quête et le pathfinding des PNJ.
Sur le papier, ça part donc plutôt bien pour l'instant. Seulement, 2 points viennent entacher cet opus, le gameplay et l'histoire.
Le gameplay est peu ou prou le même que les 5 opus précédents sans amélioration. Chaque mission consiste soit à défendre, soit à tuer, soit à voler, soit à suivre un truc. Et quand c'est pas des missions d'histoires, les lieux où faire les missions sont randoms et se ressemblent tous. De plus, la difficulté, dont l'upgrade était salué plus tôt n'est pas bien géré avec des ennemis surpuissants qui vous one-shot à la moindre erreur dès qu'ils sont en groupe et qui vous font tout recommencer. Le jeu manque clairement d'une mécanique de gameplay pour éviter la rage évidente qui vous envahira quand vous recommencerez la mission coop pour la énième fois. Enfin, je sais que venant d'Ubisoft, je m'attends à une foule de collectibles mais on attends vraiment l'overdose ici avec plus de 5 types de collectibles différents (pour un total de plus de 200 trucs à collecter)
Passons maintenant au dernier point et non des moindres, l'histoire. En plus d'être affreusement courte (25 missions et c'est marre), elle est terriblement clichée et stéréotypée. Bien que l'idée de faire vivre l'histoire d'Arno en marge de l'histoire et non en plein dedans soit un bon point, tout le reste est ratée. Le manque d'histoire nuit au personnage dont on a rien à faire, les enjeux n'en sont pas et les possibilités pourtant nombreuses de cette histoire d'amour tragique se finit dans une fin nulle comme jamais. Mention spéciale aux missions coop qui te dévoilent la moitié de l'histoire au passage.
Il y aurai encore manière à critiquer pendant des plombes mais je vais m'arrêter la. Un des plus mauvais opus de la licence selon moi alors que la Révolution française est l'un de mes passages de l'histoire favori. Un vrai gâchis...