J"ai commencé les AC avec les premiers. Altaïr et sa clique trancheurs de carotide. Année après année j'ai vu la licence s'enfoncer dans les méandres du triple A : la rentabilité. Unity ne déroge pas à la règle. Oui Paris est sublime, c'est un régal purement jouissif de déambuler dans ses ruelles, gravir ses façades, dévaler ses toits d'ardoise. Mais voilà, Paris n'a que ça à offrir, gigantesque parc d'attractions où l'on joue les spiderman sans toile.
Le gameplay a si peu changer depuis les début en terre sainte. 95% des missions se résument à s'infiltrer et massacrer du templiers ou du garde. Les petits ajustements n'arrive pas à cacher la misère et le total manque de profondeur de l'expérience. Les concepteurs eux-même avouent ce manque de créativité en bourrant la ville de coffres et autre cocardes pour nous "forcer" à visiter tous les recoins de leur travail de modélisation titanesque. Il suffirait pourtant de s'inspirer de la concurrence de l'open world pour varier les plaisirs. GTA, Skyrim et tant d'autres ont démontré que monde ouvert et profondeur pouvaient cohabiter, voire fusionner.
Après avoir fini cette suite lobotomisante série d'assassinats à la chaine, je m'interroge. Le scénario est inexistant et peine à joindre avec cohérence cette farandole décousue de meurtres. Les persos sans intérêt, Élise transparente, Arno monomaniaque. Il y avait pourtant matière à faire du fabuleux, la révolution française est un terreaux d'une richesse sans limite pour qui à la volonté de semer quelques graines d'ambition. Certes, unity propose une ambiance graphique frôlant parfois l'asphyxie mais c'est bien tout.
Après avoir passé par le fer la moitié de la populace parisienne, j'ai un gout d'amère déception sur la langue. Ubisoft doit rapidement revoir ses ambitions et le noyau de son gameplay s'il ne veut pas s'attirer la grogne des fans.