Terminé au lvl 80 avec tous les scénarii annexes.
Dans la famille catégorie "surprise de l'année", je voudrais la fille s'il vous plait, la dûment nommée Reisalin Stout. Le garçon manqué en question préfèrera le sobriquet de "Ryza" et on la comprend avec un nom pareil. Mon dernier Atelier remonte à Totori sur PS3 et j'en avais retenu une expérience médiocre bouclée en 20h. Mais depuis l'arrivée de Ryza, on peut dire que la licence a pris une belle ampleur. Suite au succès critique et public du 1er épisode (que je n'ai pas fait), j'ai voulu redonner sa chance à cette série avec sa suite directe (car traduite en français) et cette fois-ci, la décision a été bonne. Il faut avouer que le studio Gust se débrouille bien sur PS4 avec des jeux très jolis (le sympa Blue Reflection) et plus riches en exploration comme cet Atelier Ryza 2 qui offre un semi-open world d'une richesse inattendue. Avec une grosse capitale urbaine, 6 temples et des vastes zones verdoyantes, avec monture quadripéde pour aller plus vite, on se rapproche sans peine d'un Zelda. Car Ryza peut escalader, nager et même plonger: l'immense lac disponible (avec son secret) est un sacré clin d'oeil au lac Hylia d'Hyrule. A cela se rajoute la richesse de l'alchimie et là, attention ça ne rigole plus: d'une complexité assez délirante, il faudra des heures pour comprendre tous ses rouages et autre subtilités. Tenez par exemple, pour arriver simplement à se soigner, d'habitude on va acheter une potion en boutique (ou skill magie Soin), pratique ultra-courante de n'importe quel J-RPG. Mais dans Ryza 2, j'ai limite galéré comme un débutant durant les premières heures: d'abord il faut trouver et débloquer l'objet concerné (des haricots) dans l'organigramme des objets/recettes pour le créer avec l'alchimie (OK normal, c'est le concept du jeu) après avoir trouvé les ingrédients. Sauf que c'est pas encore fini! Il faut ensuite équiper le personnage avec l'objet en question sinon il ne pourra pas se soigner. Mais attendez, ce n'est toujours pas terminé: durant le combat, il faut ensuite cumuler des points de charge pour ENFIN pouvoir utiliser les haricots et régénérer sa jauge de vie. OUF, le bordel! Tout ça pour dire que les premières heures risquent d'être perturbantes vu la somme astronomique de choses à faire entre: avancer dans l'aventure, explorer pour trouver des ingrédients et des recettes (qui débouleront sur d'autres recettes plus puissantes), concevoir les objets pour extraire des ingrédients spéciaux, parcourir les temples, résoudre leurs énigmes ou encore gérer les demandes citadines pour profiter de la location gratuite du duplex (avec sa déco New-yorkaise) situé en plein centre-ville, gracieusement offert par l'aristocrate local. J'ai trouvé l'équilibre très bien foutu entre la simulation de vie urbaine et l'appel à l'aventure pour percer le secrets des temples environnants. Certains héros du casting passent l'âge adulte avec la vie universitaire citadine (Tao) ou l'entrée dans le monde du travail (Klaudia). Elle est loin la vie campagnarde de l'île de Kurken. Mais pourtant, l'appel de l'aventure va vite revenir au triple galop: on ne se refait pas. Pas de miracle pour le scénario, il ne donnera point de méningite car ça reste un Atelier mais le casting est si attachant et les progressions des mystères bien amenés que ça donne envie de continuer.
L'alchimie est évidemment le gros point fort: l'envie de concevoir des armes/équipement rang S en qualité 999 est très addictif. Il m'est arrivé de passer des soirées entières à faire que de l'alchimie tant c'est diabolique d'efficacité. N'ayez pas honte de consulter une soluce de temps en temps, ça m'est arrivé plus d'une fois sur ce jeu pour trouver l'ingrédient/recette tant recherché(e). J'ai été aussi surpris par les tonnes de cut-scènes qui se débloquent au fur et à mesure car les histoires annexes s'inviteront sans peine suivant la progression et les recettes bouclées.
Le système de combat tour par tour dynamique reprenant la jauge de Grandia s'avère bourrin et jouissif. Il faut enchainer les coups normaux, les compétences et l'utilisation d'objets pouvant offrir des actions supplémentaires, empêchant ainsi les adversaires de souffler. Le magnifique thème Treats and Confrontations (qu'on peut paramétrer par défaut une fois débloqué) offre une dimension épique aux joutes, renforcées par des effets rapides de zoom caméra rappelant les mises en scène de nos bons vieux J-RPG 32 bits.
Il n'y a rien à redire: l'ambition de Gust sur cet Atelier Ryza 2 se fait bien sentir, ainsi que sur les ventes: + de 500 000 copies écoulées, cumulant le million avec le premier épisode, un exploit. Une petite licence qui a désormais tout d'une grande, en espérant que les prochains épisodes suivent la même ambition.

Flikvictor
8
Écrit par

Créée

le 26 sept. 2021

Critique lue 167 fois

5 j'aime

Flikvictor

Écrit par

Critique lue 167 fois

5

D'autres avis sur Atelier Ryza 2 : Les Légendes Oubliées & Le Secret de la Fée

Du même critique

Goldorak
Flikvictor
9

Accours vers nous, épisode 75.

Cinq français ont osé l'impossible : scénariser un vrai épilogue sur l'animé pionnier de la popularité de la japanim' en France, le fameux Goldorak de Go Nagai. Lorsque le prince d'Euphor a débarqué...

le 17 oct. 2021

15 j'aime