Dans sa vie de gamer, on passe parfois à côté de hits, et l'on se rend compte de son erreur bien des années plus tard, et, souvent, l'immonde gap technique nous empêche de découvrir sur le tard ces perles. Alors on s'en veut un peu et on se dit que tant pis, on n'y jouera jamais.
Mais avec les remakes et autres remasters, la vie nous octroie parfois une seconde chance : "il y a 15 ans, tu es passé comme une grosse bouse à côté de ce jeu magnifique, je te fais une fleur : je t'offre ce remaster...tâche de ne pas le laisser passer cette fois-ci!"
C'est ce qu'il s'est passé pour ce Banjo & Kazooie. N'ayant pu le faire à l'époque, c'est avec une joie non dissimulée que je me suis précipité sur son remaster, me délestant au passage des quelques 15 euros qui encombraient alors mon porte monnaie virtuel.
Les grands jeux ne vieillissent pas. Ce simple lifting hd nous ouvre les portes d'un monde merveilleux aux couleurs chatoyantes, aux musiques toujours entrainantes et à l'humour omniprésent. Banjo Kazooie est un bol d'air frais, une friandise acidulée et pétillante, la parfaite définition d'un pur jeu de plateforme-exploration.
Chaque tableau est un petit monde, qu'il conviendra d'explorer dans ses moindres recoins afin d'en dénicher les nombreux secrets. Les terminer à 100% vous demandera patience et sens de l'observation.
Ce qui frappe dans B&K, c'est l'évidente passion qu'y on mit les développeurs. On sent qu'ils se sont fait plaisir. C'est un jeu parfaitement fini, solide et bien pensé. Le genre de jeu qui ne peut que plaire à celui qui tient la manette.
Alors bien sûr, on pestera contre certains défauts d'époque, comme la caméra parfois ignoblement piégeuse (bien la caméra qui fait un 180° soudain alors qu'on faisait l'équilibriste sur une fine poutre?), ou certains mondes un peu moins réussis (le paquebot?), mais, globalement, B&K est un excellent jeu, que tout amateur de plateforme 3d sera heureux d'essayer.