J'ai décidé - du moins sur ce titre - de me concentrer sur le mode solo : cela m'évite d'être insulté par des enfants alcooliques malfaisants. Mon voyage à travers La Ligne Dure fut bref... mais pourtant intense. Court... mais pourtant soporifique. Anecdotique... mais pourtant édifiant. C'est ce récit que je m'en vais vous conter. Mais pas très longtemps : vous ne me payez pas assez.
Avez-vous déjà vu un épisode de la série The Wire? Tant mieux, ce jeu n'a absolument rien en commun avec le - maintenant vieillissant - classique de la télévision câblée américaine. Il voudrait, hein. Mais en semble parfaitement incapable. Ce qui semble étrange car les scénaristes de ce titre sont ceux responsables de The Vanishing of Ethan Carter. On sait donc qu'ils sont compétents mais uniquement quand on leur donne un peu de latitude dans leurs actions.
Ce qui - oho, transition - est précisément ce qu'on évite que vous ayez durant l'intégralité du titre. Vous serez pourtant balloté à diverses locations génériques tirées du catalogue d'une agence de voyage portée sur les hommages appuyés et pourtant lourdingues à Miami Vice. (Qui est d'ailleurs référencée à peu près quatre fois en huit heures, ce qui vous donne une idée du niveau de personnalité de ce sous-NCIS.) Pas de chance, par contre, vos actions seront circonscrites dans de minuscules maps entourées de décors magnifiques que l'on ne peut malheureusement pas visiter. Mais - entends-je métaphoriquement grâce aux pouvoirs mentaux métahumains qui m'ont été conférés par mon statut de critique vidéoludique original actif depuis 2005 - et le gameplay dans tout ça?
Tentez d'imaginer un monstre malsain constitué d'idées tirées de SWAT 4 et implantées de manière malhabile dans le moteur d'un FPS militaire comme - au pif - Michelfield et vous aurez une vague idée de ce qui vous est ici proposé. Saupoudrez le tout de minis-moments de conduite où l'on doit percuter des voitures familiales hideuses pleines de mafieux inexplicablement explosifs et vous obtiendrez La Ligne Dure. Un titre que je n'aurais aucun problème de qualifier de mélange inefficace de deux fonctions opposées et réunies ici par E.A., Criterion et ce qui reste de Visceral Games dans un seul objet assez laid qui ne fonctionne pas.
Un peu comme un g*******é constitué de Boursin.