Cette critique de Bayonetta 2 s’appuie principalement sur Bayonetta 1, les deux jeux étant très (trop) similaires.
Une entrée en matière aussi efficace que Bayonetta, on débute Bayonetta 2 par un combat intense, prétexte pour écouter le magnifique morceau “The Legend of Aesir”. C’est pendant cet affrontement qu’on remarque les principaux changement apportés à la licence.
D’abord la caméra ne se barre pas dans tous les sens, Bayonetta 2 est plus lumineux, plus brillant, plus coloré et adopte un rendu plus contrasté que le premier jeu. Les graphismes quant à eux ont profité des cinq années qui se écoulées pour être rehaussés, le framerate semble stable, les mouvements de Cereza plus fluides et retravaillés.
Les apothéoses sont encore plus grandioses et les attaques sadiques modernisées quoique manquant d’originalité. L’ambiance baroque/Pop/Girly est toujours au rendez-vous, les musiques de boss sont dans la même veine que pour le premier jeu. Certains morceaux sont magnifiques. L’armée de compositeurs de génie dédiée au jeu nous régale une fois de plus de somptueux chef d’œuvres musicaux comme “Beyond Time”, “Alraune Whisperer of Insanity”, “The Lumen Sage”, “Glamor”, etc. Sans parler de certaines anciennes que l'on retrouve.
Bayonetta 2 gomme certaines frustrations, Les game over à répétition laissent maintenant place à un jeu plus fluide, moins frustrant mais beaucoup trop simple. Pour ma plus grande satisfaction les séquences de QTE ont complètement disparu ! Malheureusement un chapitre nous impose une série de combats à dos de robots, ma deuxième hantise après les QTE. En plus de ne pas rendre service au gameplay, ils ne servent habituellement pas le scénario.
Bayonetta 2 est un excellent jeu, mais alors pourquoi un 8/10 et pas un 9 ou un 10 ? Tout simplement parce qu'il se repose beaucoup trop sur son prédécesseur en lui pompant tout ce qui a fait son succès allant jusqu’à reproduire une trame narrative quasiment identique.
Les boss s'enchaînent au bout de couloirs toujours convenus, et le sont davantage si on a joué à Bayonetta 1. Les combats sont attendus et les monstres hérités du jeu précédent manquent un peu d’originalité. Un dernier défaut et pas des moindres : la Switch n'est pas pensée pour le gaming, les joycons sont, à leur habitude, une vraie plaie et l'écran portable bien trop petit pour profiter du jeu. Un seul conseil : prenez une manette et jouez sur grand écran.
À titre personnel j’aurais aimé plus de démesure à l’instar de God of War, encore plus de sadisme avec des attaques plus gores mais aussi davantage d’érotisme, tous les points fort qui ont fait la singularité de Bayonetta, mais je doute que cela soit possible maintenant que la licence est chez Nintendo, espoirs que je place en Bayonetta 3.
Dans l'ensemble j'ai le sentiment d'avoir affaire à un deuxième Bayonetta 1 plutôt qu'à un Bayonetta 2. Ce n'est pas forcément déplaisant mais un peu décevant. Le jeu profite des très solides bases dont dispose Bayonetta 1 mais n’ose pas le surpasser.