Jodie est une pauvre môme : abandonnée d'abord par sa mère puis par ses parents adoptifs, rien ne semble lui réussir. Utilisée comme objet d'expérience en raison de ses facultés surnaturelles, elle devient ado rebelle, puis agent de la CIA, soldat contre un pays de l'Axe du mal, espionne en chine, héro de la nation plusieurs fois, le tout avec moult larmes et atermoiements !
David Cage nous avait captivé avec Fareinhet, intrigué avec Heavy Rain... cette fois avec l'histoire de la mimie Jodie, campée avec classe par Ellen Page, il nous soule. Parce que ok la motion capture est efficace et le système de film interactif a fait ses preuves aussi bien avec les deux titres cités au dessus qu'avec The Walking Dead ou Life is Strange. Mais malheureusement, tout dans Beyond : Two Souls m'a fait l'effet d'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Alors que j'aurais vraiment aimé m'attacher à la gamine, l'accumulation de malheurs qui lui tombent dessus à chaque séquence est proprement consternant !
Si bien qu'on a envie de crier "Asseeeeez !" à la moitié du jeu. Laissez-la respirer, donnez-nous un peu de joie au milieu de ce marasme ! Nous allons finir dépressifs ! Puis, au détour d'un désert, c'est la bérézina ! L'histoire prend une tournure que je n'avais pas vu venir et on a tout à coup l'impression d'être dans un épisode de Lost ! Perso, je suis quelqu'un de terre à terre : j'aime bien les bonnes histoires ancrées dans la réalité. C'est pourquoi l'œuvre de Stephen King me fascine.
David Cage n'est clairement pas Stephen King : il grossit le trait à mort et s'il m'est bien arrivé d'être ému à plusieurs reprises, je me suis détaché totalement de l'histoire. J'ai fini le jeu pour avoir le fin mot de l'histoire et si le final est sympathique, à aucun moment je n'ai été intéressé par le jeu comme je peux l'être avec Heavy Rain.
Bon... 6 étoiles parce que tout n'est pas mauvais, Ellen Page fait le taf et Willem Dafoe fait... du Willem Dafoe. C'est plaisant mais sans plus... Dommage.