Toute l'oeuvre de David Cage, de Heavy Rain à Beyond Two Souls peut être définit par un seul mot...: contraste.
Le contraste que sont ses ''jeux'', mélange habile ou non de cinéma, avec cet écran 16:9 et d'une part de jeu vidéo, par le média auquel il touche.
Le contraste que sont les critiques par rapport à ce jeu. Certains crient au génie, d'autres à l'arnaque. Et je pense que ma réponse à moi se pose dans le creux de ces deux avis.
Il s'agit à coup sûr d'un gros coup technique. Beyond Two Souls semble atteindre (avec Bioshock Infinite) les limites de la console (PS3). Oui, putain, c'est beau. Oui putain, c'est bandant de voir le visage de Dafoe (pas de pensées morbides, voyons) notre bouffon vert à tous dans un jeu.
C'est sans aucun doute LE point fort du jeu, la modélisation des personnages. On touche à l'iconique, au superbe. Ellen Page, avec ses yeux de biches qui incarne Jodie en est le parfait exemple.
Ce qui me pose problème, parce qu'en découle une certaine frustration, c'est cette impression de subir l'action. De par les décors souvent délimitées, surtout. (Bah oui mon con, t'es un personnage de film, pas le temps de vagabonder.) et le listing des actions pré-définies (sur lequel on influe très rarement.)
Et également le gameplay. Sérieusement, qui trouve ça cool d'agiter son dualshock comme un con pour effectuer divers actions ? Et sa rigidité. Les possibilités de gameplay sont moindres. Appuyer sur un joystick pour activer une action, utiliser les touches R-L pour contrôler notre ami imaginaire... Ou encore une fois le joystick pour frapper sur les méchants pas beaux. Pas très fourni.
Mais je ne peux décemment cracher sur Beyond Two Souls. C'est une expérience, unique en son genre. Accompagné d'une OST magnifique et avec une histoire fabuleuse.
Quand à savoir si il s'agit vraiment d'un bon jeu, je file la patate chaude au voisin.