" J'ai choisi l'impossible... j'ai choisi... de créer l'un des meilleurs jeux-vidéos de tous les tem
Une chose qui me fait constamment rire lorsque je vais jeter un coup d'oeil sur les forums de jeux-vidéos, c'est à quel point les détraqueurs de Bioshock tente de le dévaloriser en usant de comparaisons arbitraires avec d'autres jeux qu'ils considèrent comme "similaires".
Par une telle démarche, ces personnes sont déjà complètement à côté de la plaque. Bioshock est plus qu'un nouvel énième "bon jeu de shoot à la 1ère personne". Bioshock, c'est avant tout un voyage, un conte horrifique qui, si l'on s'y implique totalement, peut amener à faire profondément réfléchir le joueur.
Ce jeu me tenant particulièrement à coeur, tâchons de commencer dans le bon ordre.
Le créateur de ce jeu, Ken Levine, a très tôt avoué avoir été influencé par deux grands esprits : Ayn Rand, et George Orwell. Lorsqu'on sait que la première est la fervente théoricienne d'un capitalisme individualiste, louant les valeurs de la raison, du travail et de l'égoïsme rationnel, et que le second est l'auteur de 1984, roman ayant inventé le concept du "Big brother is watching you"... On le conçoit tout à fait.
Le scénario, nourri par les lectures abondantes du game designer, tourne donc autour de la chute d'une utopie, celle d'un multi-milliardaire mégalomane qui prétendit, en bâtissant une ville idéale dans les abysses de l'océan, faire triompher l'individualisme à outrance. Après tout, quand on à le portefeuille d'un bruce wayne, on peut bien se permettre quelques folies, pas vrai ?
Mais pour son plus grand malheur (et le délice de millions de joueurs), la découverte de l'Adam, substance aussi étrange que riche en possibilités, révela au grand jour un homme qui allait bientôt devenir le cauchemar du milliardaire : Frank Fontaine. Génial escroc français (souriez, pour une fois qu'on nous voit tenir un rôle principal dans une production américaine !), il s'assura le monopole du commerce de l'Adam, et put bientôt passer outre le contrôle de Ryan, faisant planer sur la cité une atmosphère de guerre civile.
Et nous en sommes là aujourd'hui : les gens sont devenus des junkies difformes après une consommation abusive ; de petites filles bourrées d'Adam se baladent en chantant des berceuses et buvant du sang, sous le regard attentif de golems de ferraille sortis d'une imagination débridé ; de vieux airs de jazz crachotés par d'antiques magnétophones résonnent dans les rues d'une ville qui n'est plus que ruines et démence.
Il est temps de bôter quelques fesses de chrosômes !
Mais les choses ne sont pas simples pour notre héros (muet, pour les circonstances), qui devra se farcir à la fois les hâbitants devenus timbrés et les "Monsieur P", lesquels se ferront un plaisir de vous clouer au mur à grands coups de foreuse si vous vous amuser à approcher de leurs petites protégées, qui sont votre seul moyen d'augmenter vos réserves d'Adam. J'imagine que ceux qui liront cette critique se seront déjà plongés dans Rapture auparavant, je ne vais donc pas vous faire la description d'un gameplay somme toute assez simple.
Alors commençons à énumérer des choses tout à fait vraies à propos de Bioshock. Oui, ce jeu est bourrin ; oui il est court si l'on s'en tient à faire les quêtes ; oui les piratages et les combats peuvent devenir répétitifs ; oui le boss de fin est trop facile, et bla et bla et bla...
Arguments stériles. Car les formuler, c'est déjà mettre bioshock au même niveau que les autres jeux-vidéos. Et de toute ma longue expérience de gamer, je n'ai rien en tête qui puisse être comparé à Bioshock.
Ce jeu est une perle rare. Il compte pour lui seul, se détachant des canons du genre pour se forger sa propre voie. Il est à savourer non seulement comme un incroyable jeu d'aventure, mais aussi comme un excellent conte, dont on apprécie chaque instant.
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