"Chaque histoire commence toujours par un phare"
Bioshock Ininite, ou Bioshock 3 comme on aime à l'appeler intimement, prend place dans une uchronie dans laquelle une cité volante érigé aux états-unis (jadis encore intitulé sobrement "l'Union") dans les années 1850, déclare sécession afin de faire son petit bonhomme de chemin tout seul.
"Ramène la fille, et nous effacerons la dette"
Booker DeWitt, 40-50 ans, gros baraqué un peu badboy, est semble-t-il engagé en tant que Mercenaire, ce "héros" a donc pour mission de sauver une gosse, Elisabeth, dans les 17 ans visiblement, coupé du monde extérieur depuis qu'elle est toute bébé, enfermée dans une tour d'ivoire... Ouais, ça fait très roman de cape et d'épée, il ne manque plus qu'un Dragon qui garde la tour et... Ha bin attendez ! Il y en a un ! SongBird qu'on l'appel même par son petit nom.
"Injectez-vous ce plasmide, je vous prie"
Ha bin, zut alors, il n'y a pas de plasmide dans B.I., mais par contre on a des Toniques ! C'est un peu le même genre d'idée, sauf que ça prend plus la forme d'outil "applicatif" que de pouvoir brut, fini l'enflamment ennemis, par contre on a le droit à une grenade de feu, plus possibilité de geler, de leurrer, de télékinéser, d'envoyer valser à coup de courant d'air ou de s'invisibiliser.
A vrai dire, on ne peut plus faire grand-chose, en réalité, sur les 8 tonique disponible, on en utilisera seulement un seul, le contrôle mental/électronique, il permet de "pirater" les tourelles/aérostat temporairement, les humains temporairement (suicide après x secondes), et les distributeurs de manière permanente (ce qui donne des $ou$ou$ !).
Pour le reste, on retrouve une sorte de "nuée d'insecte" où ce sont cette fois des corbeaux qu'on envoie à l'assaut, une charge et... Et bien c'est à peu près tout ce qu'on peut comparer.
En nouveauté, on a un tonique qui fait valdinguer les adversaires en l'air (statiquement) pendant quelques secondes, un tonique qui va jour le rôle de bouclier temporaire en absorbant les balles et en les renvoyant, tout en consommant toute la barre de Crystal (l'Eve de B.I.).
Et d'ailleurs, en parlant de Crystal, fini les potions de vie ou de Crystal (Eve) en stock, notre personnage n'a pas de poche, 2 armes maxi, et c'est tout.
Chaud d'envisager un combat avec cela, on pourra songer à utiliser une fois ou deux un tonique en combat, un de plus si on est dans une phase accompagné de la gosse et qu'elle nous envoie une fiole en suppositoire, mais c'est tout.
Je m'étale un peu coté Tonique, mais il faut avouer que ce qui faisait le sel de Bioshock 1 et 2 ne fait pas mouche ici...
"Bienvenue à Colombia"
Bon, coté option graphique, ça va, c'est relativement bien fourni, on peux changer le FOV, il y a un mode fenêtré opti, on aurais voulu plus d'option m'enfin ça va à l'essentiel, tant pis.
Le jeu est mignon, et c'est tout ce qu'on lui demandais, rien d'extraordinaire, le style graphique m'a fait penser à Dishonored sur les bords, why not.
Coté config de touche par contre, c'est une catastrophe, certaines touches sont réservés au jeu (la touche "Entrée" par exemple... Ca me surcasse les couilles ça ! Je m'en sert pour recharger bordel...), et quand bien même on en modifie certaine, l'interface reste configuré "par défaut". Pas terrible.
Coté GamePlay, on retrouve des similitudes avec les premiers Bioshock, comme ce maudit verrouillage d'IronSight qui rend l'action moins fluide, ça force à cliquer plusieurs fois, avec toute la latence inhérente à ce genre d'action, c'est chiant.
On trouve également un verrouillage accroupis, ce qui est incompréhensible car il n'y aucune phase d'infiltration, que ça soit par moment ou via le GamePlay.
Autant ça ce comprend dans Dishonored ou dans FarCry 3, autant là, c'est juste chiant.
Cela dit, heureusement qu'il n'y a pas de multi, ces trois soucis (config de touche, verrouillage IronSight, verrouillage accroupis) sont les points faibles du multi de FarCry 3, ce qui prouve, hélas (c'est bien malgré moi =/ ) que les détracteurs du "tout-multi" ont parfois bien raison (un de mes contacts ce reconnaitra ici).
Bon, sinon, coté histoire, c'est très linéaire, ça ne surprendra plus personne ; en difficulté Difficile (maximum) le jeu n'est pas trop difficile, on revis rapidement via une séquence mémoriel avec une petite action à faire (ouvrir une porte, wuhuuuuuuuuu !!) ; fini en une journée (donc je dirais 10 ou 15h de jeu, je n'ai pas chronométré) ; l'histoire est sympa, ça parle monde parallèle, passerelle spatio-temporelle, voyage dans le temps, il y a du fan service (Petit clin d'œil à Star Wars et à Rapture), bref, à la fin on ne sais plus trop bien ce qu'il viens de ce passer, mais on apprécie tout de même, malgré le coté "bizarre" de la fin.
Au final, un bon jeu, une bonne histoire, légèrement plombé par un GamePlay pas à la hauteur des productions d'à coté ou même à la hauteur des prédécesseurs.
On passera un bon moment, on désinstallera le jeu, on s'en souviendra avec nostalgie, puis on le réinstallera dans une vingtaine d'année quand on sera tout frippé.
Ouais, ou pas, hein.