Bioshock Infinite est la suite d'une jolie franchise, et marque par la même la fin de cette dernière. De toute évidence, ce troisième opus n'a jamais été prévu lors du développement du premier jeu, ou même du deuxième. Mais ne nous fions pas aux apparences, car si l'annonce du jeu m'avait fait vomir des réflexions de mauvaise foi à l'époque de la sortie, je le regrette amèrement en ce 6 novembre 2015, date jusqu'à laquelle j'aurais attendu pour finir cette merveille. Cet univers aérien, presque divin qui n'a strictement rien à voir avec la ville sous-marine de Rapture n'a pas été créé par hasard, ou par manque d'idées. Tout cela fait parti d'un gigantesque plan.
Si les deux premiers Bioshock avaient su nous plonger dans une ambiance extraordinairement glauque, c'est un tout autre tableau que nous dépeint Bioshock Infinite. Les longs couloirs sombres et lugubres de Rapture laissent donc place aux grandes rues claires et éclatantes de Columbia. Le design graphique est sans failles (hihi), nous immergeant complètement dans cette nouvelle ville aux nombreux secrets.
Là ou le scénario n'était qu'un prétexte pour nous entraîner dans un monde original dans Bioshock 1&2, il prend ici la place la plus importante qu'il soit. Car durant sa vingtaine d'heures de jeu, Bioshock Infinite nous fait passer par différents niveaux, tous différents les uns des autres, mais tous reliés à cette société utopique qu'est Columbia. Des quartiers bourgeois aux usines ouvrières en passant par les bidonvilles, ce coquin de scénario nous fait suivre une trame innocente et classique à laquelle on croit jusqu'aux derniers instants. Quelques étrangetés par ci, par là, des mystères de plus en plus liés, et nous voilà avec une des meilleures fins de l'histoire du jeu vidéo. Le rideau tombe, nous avons été mené par le bout du nez tout du long dans ce que nous croyions être une quête somme toute classique, mais finalement nous avons été amené au sommet du monde, de l'univers, dans une quête qui nous dépasse totalement, quelque chose beaucoup plus grand que nous. Une fin, mais aussi un voyage trompeur qui nous fera réfléchir tout autant, si ce n'est bien plus que la fin d'Inception, nous laissant mettre bout à bout les pièces de ce gigantesque puzzle afin d'en saisir toute la grandeur.
Un jeu qui conclu donc en beauté une des meilleures franchises vidéo ludiques des 10's, teinté d'émotion et de surprise. Je le recommande à quiconque, le gameplay relativement accessible vous prendra par la main et vous emmènera dans ce qui est l'un des plus beaux voyages vidéoludique qu'il m'ait été donné de faire.