La direction artistique de ce Bioshock est certes irréprochable, mais elle tombe à plat en raison d'une multitude de petits détails qui brisent l'ambiance générale.
- Tout d'abord, évidemment, le loot si omniprésent qu'il en devient grotesque.
- Les PNJ qui n'ont guère plus de deux lignes de dialogue, ce qui à la longue devient ridicule. Par ailleurs, ils ne proposent quasiment jamais d'interaction, ou quand c'est le cas, cela n'a aucune incidence sur le déroulement de la partie.
- Les arrières plans qui se ressemblent tous (c'est très flagrant au début du jeu : regardez les quartiers qui flottent au loin, ce sont tous les mêmes).
- Finalement, on oublie assez vite que l'on est dans une ville volante (ce qui demeure bien illustré par le fait que le jeu ne pénalise pas du tout une chute dans le vide).
- Il n'y a pas de cohérence générale : dans une zone, vous massacrez des dizaines de soldats ; dans la suivante, leurs collègues vous dises "bonjour" comme si rien ne c'était passé alors que la propagande de la ville relate vos actions et votre signalement via haut-parleurs.
- Etc.
Tous ces points mis bout à bout, surtout les points 2 et 3, laissent une franche impression d'amateurisme. Dommage pour un titre de cette envergure...
Le gameplay est plus nerveux que dans le premier, mais tous les combats se ressemblent. Les ennemis et les arènes sont tous plus ou moins identiques. Le challenge augmente certes, mais on fait toujours la même chose, ce qui devient très vite lassant. N'espérez pas varier vos approches, par exemple par l'infiltration, c'est impossible. Quant à Elizabeth, pas d'inquiétude : elle est invincible et invisible aux yeux des ennemis. En cas de souci, elle respawn derrière vous.
Tout n'est pas négatif. Le scénario reste sympathique (bien que peu original). L'univers est censé être une photographie des États-Unis à la charnière du XXe siècle : une nation conquérante mais profondément raciste. étrangement, on ne fait pas mention de la guerre avec l'Espagne ou de la place des femmes. Par ailleurs, il est curieux que cette société ultra conservatrice (au sens américain) accepte des impôts de plus de 50% (évoqué par Elizabeth dans la banque)..,
Le personnage d'Elizabeth est très réussi. Si j'ai globalement apprécié mon voyage à Columbia, je n'en garderai pas un souvenir mémorable, loin de là...