Créé par un mégalomane (Peter Molyneux) pour des mégalomanes (moi par exemple) qui ont envie de se prendre pour des dieux (moi encore). Je crois que tout est dit.
Quelques mots sur le principe général quand même. Vous êtes un dieu/une déesse et, secondé(e) par une créature que vous choisissez, que vous élevez, que vous éduquez et qui grandit jour après jour jusqu'à atteindre la taille d'une montagne et produire des excréments de la taille d'une maison (je ne plaisante pas, et le paragraphe introductif trouve là toute sa pertinence), vous vous "occupez" d'un village dont les habitants vous vénèrent. Les guillemets, c'est parce qu'une alternative se présente.
- Soit vous vous êtes aux petits soins en soulageant le moindre besoin des occupants, en leur facilitant la vie. Par exemple, en les soignant lorsqu'ils sont mal en point, en arrosant et récoltant les cultures; ou mieux, en apprenant à votre créature à le faire pour vous.
- Soit vous vous occupez dudit village en pourrissant, que dis-je, en tourmentant, en martyrisant, en tyrannisant ces mêmes occupants, en leur rendant la vie impossible. Par exemple, en brûlant leur maison, en les lançant puissamment (et en riant) contre une falaise abrupte, au-dessus d'une forêt, ou vers un océan (via quelques ricochets, parce que c'est bien rigolo) dont ils ne sortiront pas vivants; ou mieux, en apprenant à votre créature à le faire pour vous.
Black & White, c'est ça.
Je n'ai jamais réussi à terminer la campagne, mais qu'importe. Ce jeu restera à jamais pour moi une expérience vidéoludique inouïe, agrémentée d'une jolie bande-son, très éthérée, parfaitement adaptée. Le Bien, ou le Mal; la Bénédiction, ou la Malédiction. Dans tous les cas, la Liberté.