Du sang, de la sueur et des larmes

Bloodborne constitue une expérience unique. Ce jeu possède une atmosphère et une esthétique superbes qui m'ont séduites d'entrée et m'ont poussées à me procurer ce jeu, qui est aujourd'hui l'un de mes préférés.

Mes premières heures dans Bloodborne ont pourtant été difficile. N'ayant jamais joué à un jeu de From Software la difficulté énorme, et assez atypique du titre m'a perturbé. Mais petit à petit je commençais à comprendre les petites subtilités du gameplay et à m'adapter à l'exigence du jeu. Et c'est là que j'ai pu commencer à vraiment l’apprécier.

Car l'un des principaux points forts de Bloodborne, c'est son gameplay très dynamique. Chaque combat dans Bloodborne est un nouveau défi à relever ! Les ennemis comme les boss sont d'une agressivité inouïe et encouragent le joueur à adopter cette même agressivité pour survivre dans cet environnement hostile. La patience et la passivité ne sont que rarement récompensées. Les combats contre d’autres chasseurs, notamment contre certains boss comme Gascoigne, Gerhmann symbolisent parfaitement ce gameplay tournés vers l’offensif.

L’autre aspect que j’adore dans Bloodborne c’est son level-design exceptionnel couplé avec une direction artistique sublime ! Le point de départ de Yharnam canalise parfaitement ce que j’aime dans ce jeu : le style victorien de l’architecture de la ville est magnifique, et les différents chemins que l’on peut emprunter progressivement dans Yharnam rendent l’exploration de la ville captivante. L’exploration est d’ailleurs un aspect essentiel de ce jeu. Elle permet de trouver de nombreux raccourcis qui faciliteront votre avancée dans le jeu. Certains de ces raccourcis sont particulièrement ingénieux, et je me souviendrai personnellement toujours de ce celui menant de la fôret interdite au centre deYharnam. Un mot également sur le bestiaire, très diversifié dans leur esthétique cauchemardesque mais aussi leur façon de combattre.

Bloodborne n'est toutefois pas un jeu parfait, et possède quelques défauts qui pourront gêner certains joueurs. Il y a d’abord l’aspect technique du jeu qui laisse parfois à désirer : je veux bien tolérer un peu de retard sur les graphismes (surtout que le jeu reste sublime grâce à sa direction artistique) mais les quelques chutes – sévères – de FPS pendant certains combats (je pense par exemple au Chien de garde des Seigneurs Anciens dans les Calices) ternissent un peu l’expérience.

Certains ennemis sont également un peu déséquilibrés et peuvent paraitre très injustes, notamment contre les autres chasseurs (boss exclus) qui sont pour certains, probablement les affrontements les plus difficiles du jeu. Le combat contre Djura, le chasseur de Old Yharnam est par exemple extrêmement frustrant : il est très tanky, fait très mal, n’a pas de problème d’endurance, et il est très rapide. Si vous atteignez cette zone avec le niveau attendu, la meilleure façon de le battre reste de le faire tomber du toit… On a vu plus satisfaisant comme gameplay !
Enfin, il faut noter que certains boss sont un peu décevants (les sorcières d’Henwick, la nourrice de Mergo) et que les calices deviennent assez rapidement répétitifs.

Globalement, Bloodborne reste une expérience exceptionnelle que je conseille à tout amoureux d’action-RPG si tant est que vous n’êtes pas trop réfractaires à la difficulté et à l’ambiance sombre et glauques du jeu.