Notre héros, atteint d'un certain mal, part à la recherche d'une transfusion de sang. Son aventure tourne mal et il se réveille après un délire cauchemardesque dans la peau d'un Chasseur. Dans la ville de Yharnam, c'est la Nuit de la Chasse. Les gens se sont enfermés chez eux. Des monstres rôdent et se baladent dans les rue. A vous de jouer.



Nuit funeste



L'ambiance est oppressante car vous êtes en quelque sorte enfermé dehors dans la ville de Yharnam, en pleine Nuit de la Chasse. personne n'aura l'amabilité de vous ouvrir sa porte. Certains voudront à peine vous parler. D'autres se moqueront allégrement de votre malheur. Vous êtes seul. Tuez les monstres, chassez, c'est tout ce qu'on attend de vous. Mais ne désespérez pas, car il existe des PNJ qui, sans non plus faire preuve d'hospitalité, vous guiderons quelque peu, avec des indices, de quêtes ou des items. Quoiqu'il en soit, faites attention aux lanternes rougeâtres à côté des portes et des fenêtres, c'est là que vous pourrez interagir.


Bref, vous voilà enfermé dans une ville où vous devrez traquer le moindre monstre. La première partie vous apprend très vite qu'encore une fois, il sera beaucoup plus prudent d'attirer les créatures une à une. Telle sera votre stratégie face à la place remplie de créatures autour du feu. Des petites patrouilles s'en vont à intervalles réguliers. S'ils vous tombent dessus tous en même temps, aucun espoir. D'autant plus que cette fois, des fusiliers sont placés un peu partout, et ne viendront pas vers vous pour vous attaquer. Ce Bloodborne a beau être un poil plus bourrin, se ruer dans le tas vous vaudra une balle dans le dos et ça fait très mal à la jauge de vie. Infiltration et esquive restent de mise, même si la prise de risque est beaucoup plus encouragée que dans les Souls. Une certaine rigidité a été revue et le combat trop défensif est un peu pénalisé. Exemple : lorsqu'un ennemi vous frappe et enlève de la vie, une partie de la jauge de vie se bloque et vous avez deux-trois secondes pour atteindre l'ennemi et récupérer la vie perdue. Cela encourage donc un corps-à-corps plus offensif, moins rigide, où l'on se croirait presque dans un beat'em all.



Arsenal sanglant



Dans le hub (ou Rêve du chasseur), vous aurez le droit de choisir entre 3 armes de base :



  • Le couperet-scie

  • L'épée-marteau

  • La canne-fouet


Elles sont toutes deux-en-une et se déplient grâce à la gâchette. Elles ont évidemment des caractéristiques propres selon le mode de combat que vous préférez. Le marteau est puissant mais lent, la canne-fouet est plus faible mais possède une très longue portée, et le couperet-scie se situe entre les deux, pour moins de prise de risque. Pour l'autre main, vous pourrez également choisir entre le pistolet ou le tromblon, à savoir que le pistolet dégaine plus rapidement mais que le tromblon a une plus grande ampleur. Ces armes à feu n'ont pas grand intérêt en armes à distance, mais servent principalement à attirer les ennemis sur vous les un après les autres, ou encore à les stopper net en corps-à-corps pour vous donner l'avantage. Des balles vif-argent seront à disposition régulièrement sur les cadavres des ennemis. Tuer un ennemi rapporte des échos de sang, anciennement âmes, et se récupèrent de la même façon après votre mort.



Le sang de la vie



Concernant la jauge de vie, elle ne se recharge plus auprès du feu, ce qui change quelque peu les habitudes. Il faudra cette fois récolter des fioles de sang (nombre limité, mais stockées dans le hub au-delà de 20 fioles) sur les ennemis, et en cas de mort, vous ne récupérez pas les fioles perdues. Il peut donc s'avérer frustrant de se retrouver au bout de plusieurs morts à 0 fiole et de devoir aller farmer. Car aller se friter contre le boss avec 5 pauvres petites fioles risque de s'avérer un poil kamikaze. Par contre, la prise de fiole est bien plus rapide qu'avant et ça c'était pas de refus.


J'aborde tout de même le gros point négatif du jeu, au-delà du système de fioles un peu déstabilisant : les temps de chargement, encore plus longs qu'auparavant. Si on les comptabilise, entre les morts et le chargement pour aller au hub, ça fait perdre un temps absolument énorme. Le hub n'est cette fois pas intégré au monde principal, et les temps de chargement peuvent aller jusqu'à 1 minute... La personnalisation du perso aussi, comme d'habitude assez inutile physiquement, et cette fois très amoindrie au niveau des stats. Mais bon, au final, je ne vois rien d'autre à blâmer.



Ténèbres et lanternes



Quant au game design, il est magnifiquement pensé et tout en verticalité. Des cathédrales gothiques immenses surplombant des larges places surplombant elles-mêmes des égouts, le tout parés d'échelles, d'escaliers, de tunnels sombres, et autre mécanismes divers. Vous aurez beau vous perdre et descendre au plus bas, il y aura toujours un raccourci habilement pensé qui vous ramènera au bercail. Les décors sont superbes, moins grisâtres et médiévaux que ses prédécesseurs, composés de vieux pavés, de lanternes, de larges escaliers, de petites maisons menaçantes, d'énormes portails de fer, de torches géantes sous un ciel rougeâtre menaçant, donnant au tout une allure d'Halloween morbide. Les forêts sombres et brûmeuses semblent interminables et invitent à se perdre très facilement, s'il n'y avait quelques messages amicaux. Les ennemis subliment cette ambiance avec leurs costumes encapuchonnés, leurs fourches, leurs faux, leurs torches, se baladant partout en éclaireurs mortels. On y croise également des loups-garous et autres créatures malveillantes collant parfaitement à l'univers (l'ambiance des boss, hurlants, vociférants, sur un fond de musique néo-classique et gothique est magique).


Jetez-vous sur ce Bloodborne, anéantissez le mal qui pourrit Yharnam et survivez. Mais prenez le bon chemin.

Misskatonic
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le 22 mars 2015

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