Petite piqûre de rappel, il y a une certaine confusion (à laquelle je participais :p ) autour du Bloodstained sorti ce 24 mai. Il ne s'agit pas du vrai projet en Metroid Like, le Ritual of the Night (suite spirituelle du Castlevania Symphony), toujours prévu dans les mois/années à venir.
Ce Curse of the Moon est un spin off 8 bits reprenant l'esthétique et gameplay de Castlevania 1 et 3 de la NES, prévu par Koji Igarashi (Producteur des Castlevania Metroid Like depuis Symphony of the Night, en passant par Circle of the Moon, les Sorrow ou encore Order of Ecclesia) si le kickstarter de ROTN dépassait un certain stade.
Conçu par Inti Creates avec IGA, développeur faisant généralement du néo retro 8/16 bits capable du meilleur (Megaman Zero, Blaster Master Zero) comme du pire (Shantae Half Genie Hero, Mighty No 9), qu'en est-il réellement de ce Bloodstained Curse of the Moon ?
Passons l'incroyable histoire qui va nous faire incarner Zangetsu, un guerrier maudit par les démons depuis sa naissance, et qui va chercher vengeance et vouloir les éradiquer jusqu'au dernier.
Pour ce faire, il devra traverser différents décors rappelant très clairement la Transylvanie des Castlevania, pour ensuite progresser dans le Château du démon le plus redouté de tous, afin de lui botter les fesses.
A partir de là, nous sommes clairement en plein feeling Castlevania 8 bits, surtout le Dracula's Curse (mon préféré de la trilogie) dans le maniement du personnage : progression linéaire, armes secondaires, sauts rigides, recul si on prend un coup par un ennemi, etc. Bref, le feeling est parfaitement respecté, peut être même un peu trop en fait :P
Il faudra donc traverser plusieurs niveaux en tuant divers ennemis, ramasser quelques power ups ou encore magie pour pouvoir utiliser les armes secondaires, jusqu'à affronter le boss du level en cours. Question level design, il est très bon en globalité, avec des chemins alternatifs et qui peuvent être propre à tel personnage, relançant donc la rejouabilité.
Tout comme dans Akumajo Densetsu, nous pourrons au fil de la progression, recruter 3 autres personnages jouables avec chacun leurs avantages et inconvénients : une chasseuse de démons avec un fouet et qui possède un plus grand saut, un magicien ou encore un équivalent d'Alucard.
On peut changer de personnage à la volée, selon la situation ou alors le chemin qu'on voudrait emprunter dont seul tel personnage peut accéder. Comme les passages étroits où seule Myriam, la chasseuse, peut glisser pour passer.
Bref, si vous avez déjà torché un Castlevania 8 bits ou 16 bits, vous ne serez aucunement dépaysé.
C'est du néo rétro à la Shovel Knight parfaitement rôdé et assumé. Cela pourra néanmoins faire jaser certaines personnes qui trouvent qu'il n y a aucune prise de risques et trop de jeux indés qui repompent allégrement les joyaux du rétrogaming :p Ils n'auront peut être pas tort :D
Visuellement parlant, nous sommes évidemment en plein pixel art 8 bits avec ce qui va bien de décors à la Castlevania : Chateaux, cathédrale, équivalent de la Clock Tower, jardins, etc... Mais avec un côté révolution industrielle des années 1800, plus prononcé : comme le 1er level avec son train à vapeur. Le tout avec quelques scrollings différentiels ou effets sympathiques.
J'ai trouvé ça joli et propre, pour peu qu'on ne soit pas allergique au rendu 8 bits actuel.
Question bande sonore, on touche un grand point fort du jeu : les musiques sont faites par Michiru Yamane, soit la compositrice de talent qui a déjà oeuvré sur bon nombres de Castlevania en Metroid Like depuis Symphony, avec des pistes sublimes.
Bloodstained COTM ne fait pas exception à la règle et si vous avez aimé les thèmes cultes en 8 bits de la série tels Vampire Killer, Bloody Tears pour les plus connus, vous reconnaitrez des notes de ces thèmes, dans les inédits de ce Bloodstained. Mention spéciale pour moi à la musique du 1er level, celle des boss et la zik du level 6 et 7 <3
Question durée de vie, le jeu se compose de 8 niveaux, avec une difficulté progressive et parfois robuste. Sans pour autant aller dans le hardcore comme les Castlevania 8 bits. Mais il vous faudra en gros 2 à 3h pour terminer le jeu, voire légèrement plus pour les moins habitués.
Ca peut faire court, mais pour 10€, je trouve la durée de vie très correcte au final. Vu que le potentiel de rejouabilité est très bon, et qu'on débloque d'autres modes de jeux une fois fini. Sans compter les chemins alternatifs que l'on peut trouver pour varier les sections de niveaux, que vous n'auriez pas vu lors de votre première run.
Pour conclure, j'en attendais absolument rien de ce Bloodstained COTM (j'en avais jamais entendu parler non plus, jusqu'à la parution de son trailer ces derniers jours, MDR), mais j'ai vraiment adoré. Le feeling 8 bits est assumé, le gameplay est très bon et la réalisation fera plaisir aux nostalgiques des Castlevania avant la réorientation Metroid Like.
Bref, la relève de Castlevania est assurée grâce à ce Bloodstained COTM, vu que Konami a décidé de prostituer sa série en Pachinko après la sombre merde Lords of Shadow 2...
En espérant maintenant que le vrai projet, Ritual of the Night, dont Iga nous hype depuis des mois, sera bon. Car au vu des derniers gameplay qu'il a montré, ça semble mal barré entre le gameplay rigide et cette réalisation 2.5D actuellement dégueulasse.
Iga, ne gâche pas ton héritage spirituel à Castlevania tout comme Inafune l'a ruiné à Megaman avec son pathétique Mighty No 9 !
Nono