Un peu plus d'un an après sa sortie au Japon, Bravely Default vient nous passer le bonjour. Sous ce nom non commercial se cache un petit bijou du RPG japonais, comme les Japonais n'arrivent plus à faire sur les consoles de salon.
Sachez que cette version européenne bénéficie des ajouts de la version japonaise "augmentée" (sous-titrée For the Sequel), avec de nouvelles classes, un Spot Pass pour affronter des boss optionnels tirés de Final Fantasy: 4 Heroes of Light (dont le design se retrouve dans Bravely default) et un mode New Game + si cher à nos amis nippons. Pour les puristes, les voix japonaises sont aussi au programme.
Graphiquement donc, le design se rapproche beaucoup de Final fantasy: 4 Heroes of Light sorti sur DS il y a quelques temps, mais le jeu reste beaucoup plus fin et joli. On notera la beauté des différents villages du jeu, dont l'effet 2D accentué par le côté dessin donne un rendu aquarelle qui se marie bien avec l'ambiance du jeu. Seuls les donjons ne bénéficient pas d'un travail égal et sont assez quelconques.
Les musiques sont sublimes sont, comme très souvent dans les productions Square Enix, dans le ton du jeu.
L'histoire, quant à elle, reste plutôt classique durant la majeure partie de l'aventure, mais s'avère surprenante sur la dernière partie. Pour résumer, les 4 cristaux élémentaires sont corrompus et vous devez les réveiller tout en déjouant les plans du duché d'Eternia, qui lui veut détruire les cristaux, ou du moins faire en sorte qu'ils ne soient pas "réveillés".
Pour arriver à mener notre quête, nous contrôlons quatre personnages:
- Tiz, seul rescapé de la destruction de son village, le héros typique naïf voulant protéger les autres.
- Agnès, la vestale du vent, accompagnée d'une fée, dont la tâche consiste à réveiller les cristaux, et qui découvre le monde (elle est assez agaçante d'ailleurs sur plusieurs aspects)
- Ringabel, le dragueur amnésique, qui possède un journal sur lequel est écrit l'histoire du jeu.
- Edéa, fille du grand maréchal du duché d'Eternia, qui rejoint le groupe car elle ne supporte plus les mauvaises actions de son pays.
Parmi les ennemis, nous retrouvons aussi des personnages hauts en couleur, qui ne rentrent pas totalement dans les clichés machiavéliques (les héros ont l'air tout blanc alors que les ennemis sont loin d'être tous des méchants confirmés).
Si le récit est plutôt convenu, se rapprochant beaucoup des premiers FF, le système de combat est quant à lui plein de surprises. Il faut savoir que l'on peut débloquer 24 classes dans le jeu (avec 14 niveaux chacune), pour tous les goûts d'ailleurs, en vainquant les différents boss du jeu. Chaque personnage peut utiliser deux compétences de classe ainsi que des bonus de classe grâce aux points de compétences. Jusque là, rien de bien nouveau.
Les combats au tour par tour sont assez tactiques dans le sens où il faut gérer ses points de bataille. Une action consomme un point de bataille (sauf certaines qui en consomment plusieurs). Il existe deux commandes pour les gérer:
- Brave, qui utilise un PB mais permet d'effectuer au maximum 4 actions en un tour (pouvant amener à -4 PB à la fin du premier tour, nous forçant à attendre 4 tours avant de pouvoir à nouveau agir).
- Default, une sorte de défense permettant de gagner 1 PB.
Il faut donc savoir jongler entre les Brave à répétition, idéal pour tuer les ennemis en un tour (voire quand on connaît bien le jeu un boss) mais avec un très gros risque si ça réussit pas (à contrario des bonus XP, PC et d'or si tout marche) et les Default pour patienter avant d'engager un assaut bien costaud.
En plus des quêtes annexes pour récupérer certaines classes, on peut reconstruire le village de Tiz, Norende. Pour cela, il faut attribuer des tâches aux villageois et attendre qu'ils construisent les différents bâtiments, octroyant de nouveaux objets et équipements. Chaque bâtiment a 11 niveaux, et bien sûr, ils sont de plus en plus longs à construire. Cependant, grâce au Street Pass, toute personne croisée ayant le jeu pourra nous donner un villageois et réduire le temps de construction.
Les joueurs peuvent aussi inviter leurs amis en récupérant leurs données personnages et les utiliser en combat.
Bravely Default est complet bien que classique (et avec de faux airs de FF) dans son cheminement et ravira tous les amateurs de RPG japonais, bien peu gâtés sur les consoles de salon.