Un jeu de *****
Par où commencer... En tant que grand consommateur de j-rpg lors de mon enfance/ adolescence, et ayant décroché de ce genre depuis pas mal d'années, la sortie de ce titre ainsi que l'avis...
le 25 mars 2021
3 j'aime
21
Et pour ce soir,
Bravely Default 2, 2021, de Claytechworks, RPG édité par Square Enix.
Synopsis héroïque : Survivant on ne sait trop comment d’une tempête en haute mer, Seth se réveille sur une plage, proche de la mort. Il ne doit son salut qu’à Gloria, princesse du royaume disparu de Musa et son chevalier, Sloan. Ce groupe cherche à récupérer les 4 cristaux des éléments qui servent à l’acte hautement original de sceller le mal. Rejoint très vite par Elvis, un mage fan des brasseries qui cherche à décrypter le livre de feu sa prof et Adèle, mercenaire qui suit Elvis parce qu’il la paye, le petit groupe va vite se retrouver dans les classiques du JRPG : Gros complot mondial, trahisons, en fait ce sont les héros de la lumières, tuer le méchant, fin… Ou peut-être pas tant que ça.
Après une démo que j’avais rapidement testée, je me suis laissé tenter par ce Bravely Default 2 dont je n’avais pas fait le 1er, faute d’envie (et parce que je n’avais plus de DS à l’époque). Avec l’âge, j’ai quand même plus de mal à m’embarquer sur des jeux avec un potentiel de + de 80h, mais bon, la potentialité d’un JRPG comme à mon enfance, avec tout ce qu’ils m’ont apportés m’ont fait franchir le pas, et ce soir, après 50h sur le compteur du jeu (mais plutôt 110 sans souci à mon avis) et environ un mois de jeu, le mot « Fin » apparaît avec un fort joli artwork. Et je me sens un peu vide, comme s’il me manquait désormais quelque chose.
Tout d’abord, BD2 est un jeu au confluant de pas mal d’influences. Naturellement, plusieurs Final Fantasy sont passés par là, que ce soit dans son bestiaires (coucou les Flambos et autre Bombo !), les armes (quel plaisir de revoir le nom de certaines armes de FF9) et son scénario. On y retrouve également la patte d’Octopath Traveler dans ses décors, notamment quand on dézoome lorsqu’on est dans une ville. Quant à son système de combat, il est hérité à sa façon des systèmes de Job du premier FF ainsi que de Dragon Quest III, mais en version grandement améliorer. En gros, vous avez un job principal, avec ses compétences passives fixe (2 par job, dont une débloqué niveau 12 dudit job), non fixe, obtenu en montant en level dans le job et active et un job secondaire avec uniquement ses compétences actives. On peut ajouter les compétences passives non-fixe à nos slots de compétences (au nombre de 5), ce qui permet, pour un jeu avec 24 job (dont techniquement 3 de cachés) de faire plus de 500 combinaisons. Pour peu que vous aimiez mettre les mains dans le cambouis, à vous les doubles jobs avec compétences passives claqués au sol qui feront de vous des demi-dieu pour rouler sur le jeu.
Pour autant, le jeu va imposer, comme masse de JRPG, du grinding d’expérience. Par contre, il propose 2 idées qui rendent ça moins lassant. La première est la capacité d’accélérer la vitesse du jeu en combat. En gros, toutes les attaques se déclenchent en moins d’une seconde et les tours défilent à la vitesse de la lumière. Parfait quand on a la flemme de se taper des combats en chaînes qui font multiplier l’expérience gagnés. Quant à la seconde, on peut partir en mer avec un bateau obtenu très vite dans le jeu. Quand on active ce mode, il suffit de mettre la console en veille jusqu’à 12h puis revenir sur la terre ferme pour récupérer pleins d’objets qui vous permettront d’améliorer vos stats. Une idée très sympa qui donne envie de ne pas lâcher le jeu, malin !
Mais surtout, ce qui me surprend le plus positivement sur ce Bravely Default 2, c’est son scénario. Pour être honnête, je l’ai trouvé assez convenu jusqu’à environ son 1er tiers. A partir de là, les enjeux se lancent, les relations entre personnages évoluent suffisamment pour qu’on s’attachent enfin à eux, qu’on décerne une psychologie propre et le tout se lance. Du coup, de « meh », je suis passé à « hmmm, pas mal, ça ne vaut pas un FFIX en terme d’intensité intellectuelle, mais c’est franchement bon ». Par ailleurs, mention spéciale pour LES fins du jeu. Non, aucun spoils, rassurez-vous, mais j’aime beaucoup comment le jeu joue avec le joueur pour les fins. Une bonne surprise également en endgame avec ses boss optionnels des enfers pour transformer vos tueurs en dieux absolus.
Et tout ça est aidé par 3 choses : Déjà, ses graphismes. Le jeu n’est pas très impressionnant d’un point de vue purement graphique (on est sur Switch, je vous le rappelle), mais il compense par son excellent chara-design, notamment des villes qui sont vraiment très belles, ainsi que des artworks qui font vraiment honneurs aux grandes qualités des designers japonais. Alors, oui, ça rame un peu parfois, l’aliasing est un peu présent, surtout en docké mais quand même, c’est super chouette comme style graphique.
Ensuite, son système de combat qui, s’il paraît assez pauvre au début, se complexifie très vite au fur et à mesure qu’on débloque de nouveaux jobs. Très vite, on finit par expérimenter des hybridations entre jobs, tenter tel ou tel compétence passive pour essayer de créer une armée de tueurs. Et tout le monde peut s’amuser avec, des plus classiques comme le défenseur qui est, contrairement à ce que son nom peut laisser penser, une classe de combat jusqu’au flambeur qui est une classe du LOL, où on joue à la roulette les dégâts, ainsi que l’expérience et la thune qu’on va récolter (du moins, si on a de la chance d’en récolter).
Enfin, la musique. Et là, j’ai été servie, on est dans le top 3 des meilleurs OST de JRPG à mes yeux. Il y a de tout en style, mais j’ai une très nette préférence pour celle qui se déclenche quand le héros lance son attaque spéciale. Tout à coup, venu de nulle part, du flamenco se lance, et ça marche du tonnerre ! Chaque personne à sa propre musique, et j’aime bien aussi celle d’Elvis, assez jazzy. On est vraiment dans des musiques de l’époque FF sur PS1, c’est un grand plaisir pour les oreilles et l’OST me servira probablement longtemps comme fond lorsque je bosse.
BD2 est un jeu qui, quand son « Fin » est apparu, m’a rappelé d’une certaine façon cette sensation de vide intérieure que j’ai eu avec Persona 4. Comme si on avait vécu une belle aventure mais que, comme tout, ça doit se terminer. On a fini par apprécier ces 4 héros qui deviennent des potes (et plus encore…) et pourquoi pas rester un peu plus longtemps avec eux ? Merci au passage d’avoir inclus un NG+ avec pas mal d’option pour faire cette nouvelle partie à la carte ! Bref, c’est de la très bonne came, si vous n’avez pas peur de vous lancer dans un jeu qui prends un peu de temps, n’hésitez pas ! 8,5/10
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Créée
le 19 juin 2021
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