Brütal Legend par Valentin Madafaka

Wesh les khreys ! Laissez-moi vous parler de Brütal Legend.

Quand j'étais ados, j'avais la chance d'avoir un frangin fans de rock (toute époque confondue). Il m'a fait découvrir de nombreux artistes, une multitude d'albums et d'univers qui me plaisaient tant et qui me plaisent toujours autant. C'était l'époque du film School of Rock et Tenacious D – The Pick of Destiny. Deux films centrés autour de la musique rock, mais surtout deux récits qui parlent de passion, voire de mode de vie. Une passion pour la musique qui fait que l'on se dépasse, qui nous pousse toujours plus loin, qui nous accompagne jour et nuit dans notre quotidien, qui forge nos goûts, nos sentiments et nos sensations. Bref, la passion.

Le dénominateur commun de ces deux films, pour l'un attendrissant et l'autre totalement débile, c'est ce bon vieux Jack Black. Cet acteur hollywoodien toujours actif est un amoureux du rock d'hier et d'aujourd'hui. Un passionné qui n'a jamais hésité à partagé son goût des six cordes et aux ambiances sataniste. C'est donc tout naturellement qu'il accepte en 2009 d'inspirer, et même prêter sa voix au personne principale du nouveau jeu d'un autre passionné de rock et de metal : Tim Schaffer (Grim Fandango, Monkey Island, Psychonauts...). Brütal Legend est né !

On y incarne Eddie Riggs, un roadie qui va se retrouver catapulté dans le monde kitsch et sanguinolent du METAL ! Animé par sa passion pour cette musique et quête personnelle, notre protagoniste est amené à croiser le chemin de tout un tas de peuple et de clans, tous inspirés de certains genres musicaux : glam rock, goth, heavy metal, indus et j'en passe des vertes et des pas mûres ! Bref, si vous aimez cette musique et les pochettes d'album de Iron Maiden, vous allez être servis. D'autant plus que l'on y croise plusieurs grands noms du metal, mais je vous laisse le plaisir de les découvrir. Brütal Legend parle aux aficionados de musique avec humour et tendresse, étant assez bien écrit pour nous rappeler que l'on est dans un jeu vidéo et pas ailleurs. On est là pour s'amuser.

D'ailleurs, c'est quoi vraiment Brütal Legend ? C'est un mélange de beaucoup de choses. Environnement libre type GTA, beat them all, jeu de course, jeu de rythme et même jeu de stratégie en temps réel. Oulà, ça fait beaucoup... Pourtant, Brütal Legend nous prend par la main et nous guide assez bien pour que ces nombreux éléments puissent s'imbriquer parfaitement dans notre crâne de G@m3ur. Malheureusement, à vouloir trop en faire, le gameplay touche rapidement ses limites. Les phases de combats ne sont pas les plus exaltantes, la conduite de véhicule pas plus sensationnelle et les combats stratégique pas toujours très précis. Les idées sont bonnes, mais l’exécution peine à convaincre.

Pourtant, on passe plusieurs heures à s'amuser comme des petits fous à écraser les ennemis avec notre voiture (modifiable à souhait, tout comme le reste de l'équipement), à enchaîner les solos de guitare pour faire exploser la tête de nos ennemis et à empaler une bonne paire d'E.M.O avec notre hache maléfique. On s'amuse, on s'amuse, on s'amuse... Sauf si on est pas fan de metal peut-être. Le jeu est bourré de références et enchaîne les clins d’œil à ce genre musical. Une force qui permet au jeu de tenir sur la longueur, mais qui pourrait en laisser d'autre de marbre. D'autant plus que le jeu mise beaucoup sur un humour potache et lui aussi assez référencé.

Ma seule déception est de ne pas avoir découvert ce jeu pendant mon adolescence. Période à laquelle les bêtises de Jack Black rythmaient mon quotidien. C'était en tout cas un énorme kiff de me replonger dans cet univers, bien que le jeu ait ses défauts.