Bulletstorm c'est un peu le jeu que l'on attendait comme le messie dans le petit monde du FPS qui peine à vraiment se renouveler au fil des années, malgré quelques perles comme Stalker ou Amnesia.
Bulletstorm nous vendait un peu du rêve: jouer avec skill contre des bots, être récompensé en "points" pour ça, le tout évidemment saupoudré d'une grosse dose de dérision, de possibilités et dialogues plutôt violents pour les oreilles de nos chères têtes blondes.
Tout cela s'est avéré vrai, ne nous voilons pas la face, tout ce que l'on nous a promis est là...sauf le fun du jeu qui devient assez rapidement répétitif et finalement assez limité, surtout une fois dans l'action avec nos munitions restantes et nos armes disponibles (qui se débloquent au fil des missions dans le LARGASIN).
Le mode histoire se déroule sur un prologue (pas vraiment jouable) et 7 chapitres de plusieurs actes chacun (sauf le dernier), donc niveau durée de vie, c'est pas mal mais c'est pas non plus exceptionnel, c'est au niveau de la rejouabilité que le tout se fera.
Ce mode histoire nous fait découvrir un monde dévasté et investit par des bêbêtes pas super gentilles (mais pas super méchantes non plus, il faut l'avouer, l'intérêt du jeu étant de réussir à les tuer en faisant des combos de skillshots, rappelons le), ce mode nous fait vivre quelques scènes mémorables (mais ultra-scriptées) comme une "roue" géante qui nous poursuit (sans vraiment le vouloir, c'est une roue, elle ne réfléchit pas) et une bêbête géante du type Godzilla que l'on affrontera en hélico, le tout de façon très scripté aussi...
Bref, le mode story se déroule de façon à ne pas trop voir le temps passer quand même, l'histoire étant assez naze, le chara-design assez bof (Gray, Ishi et les autres sont quand même FUGLY au possible) mais avec un gameplay qui reste intéressant, bien qu'assez limité.
Le gameplay repose sur du Bullettime que l'on exécute sur un ennemi à la fois à l'aide de notre coup de pied ou notre fouet électrique nous permettant d'attirer vers nous ces fameux ennemis (à l'exception de quelques-uns, comme les mini-boss ou les ennemis "trop rapides"). Une fois en l'air, à nous de décider ce que l'on veut en faire, les projeter d'un coup de pied vers un cactus, une source électrique, une turbine, dans le vide, sur les tirs adverses...etc...ou alors de les renvoyer sur d'autres ennemis, une petite bombe à retardement autour du cou (ou DANS une autre partie du corps, selon le type de munitions utilisés) et de faire exploser tout ça dans un feu d'artifice nous apportant des points, ces points de skills étant là pour nous permettre d'acheter des munitions ou customiser (de façon très sommaire (débloquer tir secondaire, augmenter capacité, acheter munitions) ses armes (où en acheter si elles sont débloquables, les LARGASINS étant dispersé un peu partout sur les différents niveaux).
Bref, le jeu est cool mais linéaire, la seule non linéarité du jeu étant dans les façons de fragger les ennemis, la révolution des FPS n'est pas vraiment en marche.
J'ai réalisé mon premier walkthrough en difficile et je n'ai pas trouvé ça vraiment compliqué, à part peut-être à quelques endroits, un peu surchargé en ennemis et en explosions.
Le jeu propose aussi de comparer ses scores avec ses copains sur le Live (ou même la terre entière) dans le mode de jeu Dead Echo reprenant de petites parties du solo où le but est de les finir le plus rapidement possible et avec le plus de points possibles, ce qui nous donne au final une note (sur 3) à la fin des niveaux, rarement très longs.
Un mode multijoueur existe aussi, le mode Anarchy, dans lequel il faut repousser des hordes de méchants méchants dans des petites map aptent aux skillshots divers et variés que l'on a pu découvrir sur la partie solo du jeu (plus quelques-uns supplémentaires si l'on s'occupe d'un ennemi à plusieurs), un mode marrant mais dont on fera rapidement le tour aussi.
Pour conclure il est donc clair que Bulletstorm apporte un peu de fraicheur aux FPS mais ne suffira pas à révolutionner le genre ou même à perdurer très longtemps dans vos consoles ou sur le Live, mais, au final, l'important n'était-il pas de nous changer de nos SERIOUS-FPS que l'on voit depuis des années ? Si tel est le cas, le pari est réussi.