La publicité est un instrument puissant : il suffit de voir le succès répété de la série Call of Duty pour s'en rendre compte. Après tout... vendre le même produit chaque année à la même personne est peut-être bien le défi publicitaire ultime. Chaque année des millions d'êtres humains dotés de capacités cognitives en parfait ordre de marche prennent leur petites chaussures, sortent dans les magasins, font la file et s'offrent un titre qui est virtuellement impossible à distinguer de nombreux autres jeux qu'ils possèdent déjà chez eux. C'est un tour de force. Un miracle annuel. Un peu comme le Téléthon... mais au profit d'Activision.
Alors, avant de rentrer dans le vif du sujet - nos opérateurs sont prêts à recevoir vos appels - je me dois de préciser que je ne me concentrerai ici que sur le mode solo. En d'autres termes : l'une des trois expériences de jeu uniques que constitue la boite contenant six disques avec marqué Black Ops III dessus. Tout commence avec des explosions, des réticules de visée, quelques robots, des démembrements et la révélation que le futur de la soldatesque semble nécessiter de ses participants qu'ils contiennent les dernières updates issues du monde de la cybernétique. Vous avez des bras bioniques. Vous avez des jambes en téflon. Vos pieds sont des poêles à frire. Dans votre cerveau? Un chipset aux pouvoirs magiques qui vous permet de voir à travers les murs. Le futur est arrivé et c'est presque totalement similaire à Modern Warfare. Les bras m'en tombent.
Vous n'avez pas de grappin, par contre. C'était l'une des bonnes idées de la version précédente et elle tend à manquer dans ce titre un peu générique. (Oh, non, une conspiration de la CIA visant à étouffer un truc étrange où une I.A. née d'une expérience maléfique tente de blablabla.) Alors, je dis générique; comprenons-nous bien : ce n'est pas juste un FPS où l'on tire sur des gens dans le Moyen-Orient. Non. Ici - l'on est certes parfois au Moyen-Orient - mais c'est le futur. Je crois. Et vous avez des profondes raisons très vagues vous poussant à faire le tour du monde flingue au poing tout en visitant de manière répétée des caisses de munitions installées un peu partout de manière mystérieuse. C'est assez léger. Mais vous avez une série de tentatives d'envolées lyriques vers la fin qui sont décidément très drôle pour peu qu'on les regarde d'un air détaché. Vous visiterez des paysages mystiques - comme Bastogne, en Belgique - à la recherche du sens véritable de la vie à une époque où tout un chacun peut être hacké. Pendant ce temps, vous tirerez sur des gens comme dans la plupart des Call of Duty et après quelques heures ce sera terminé. Ce qui est quand même franchement avantageux.