Medal of Honor, c'est out. Depuis Soleil Levant, c'est plus mort qu'Adolf Hitler. Pourquoi donc? Pas à cause de Call of Duty, ça n'existait pas. Non, c'est surtout à cause du manque de renouvellement de la franchise. Et depuis que ce Jour de Gloire est sorti, MOH ne s'est pas gêné pour pomper allègrement tous les opus de CoD sortis à ce jour. Y compris celui ci. Et pourtant, Faucons de Guerre n'était guère supérieur à ses congénères. C'est à peine s'il était un bon jeu de guerre, comparé à celui ci, sorti un an avant MoH 3.
Et donc, en 2004, l'ère du FPS sur console allait être complètement bouleversée par les producteurs en charge de ce premier opus. Un premier volet créé par Infinity Ward, qui allaient lancer la série de jeux de guerre la plus rentable de l'histoire. Comparé à Treyarch, faut bien dire qu'ils nous amènent un travail largement supérieur. Je vous rassure, je ne suis pas un fan boy. Déjà, faudrait que je sois fan de Call of Duty. Pour le coup, c'est pas gagné.
Parlons du jeu, à présent. Clairement, Le Jour de gloire est un jeu de guerre au top. Niveau immersion, c'est très bon. Contrairement à MoH, on ne joue pas à Call of Duty pour ses effets sonores, clairement inférieurs, mais pour ses graphismes, visiblement supérieurs. C'est un bien pour un mal, le pour pour le contre. Étrange formulation.
Pour l'époque, force est de constater que l'aspect esthétique de la chose est très soigné. Il n'a rien de révolutionnaire, c'est sûr, mais c'est quand même bon. Très bon. Meilleur que pour la suite. Étrange? Je sais. Illogique? Assurément.
Niveau graphismes, pour une fois dans un jeu de guerre, on reconnaît enfin les personnages à leur gueule. Parce qu'il faut le dire, pour la première fois dans mon expérience de gamer sur les jeux de guerre de PS2, j'ai vu des personnages principaux, secondaires, voir même des troisièmes couteaux avec des visages qui diffèrent. Je sais, c'est dingue, une véritable révolution.
Un réel travail est donc fait sur les personnages entourant le joueur, autant esthétique que narratif : on connaît leur nom et, par la même occasion, on peut enfin s'attacher à son escouade. Il est juste dommage que les campagnes ne se croisent pas. En même temps, il aurait fallu que les pays soient les mêmes. Et ce n'est pas le cas. Parce qu'il est clair qu'on voit du pays. Mais alors là, du pays, t'as pas fini d'en voir, mon pote.
Niveau durée de vie, c'est très correct : la première campagne en Russie est particulièrement longue et intense. Sûrement la plus élaborée et réfléchie des trois. En Afrique, c'est beaucoup plus court, mais c'est également particulièrement plus complexe. De même pour celle avec les ricains, toujours plus difficile à boucler. Vous n'aurez pas de mal à profiter un max de ce jeu, tant sa campagne regorge de contenu.
Et puis, il y a la maniabilité, et pour l'époque, c'est vraiment le top du top. Non seulement, c'est original, mais en plus, c'est vachement efficace. Sérieux, on peut enfin viser avec le viseur de l'arme... Point négatif à relever : on ne peut toujours pas courir. Un Medal of Honor like, mais un Medal of Honor 2.0. Plus abouti, plus fouillé, et plus intense. Quant tu compares à la maniabilité de MoH, c'est clairement le jour et la nuit, le jour de gloire pour l'appel du devoir ...