Le meilleure façon qui me vienne à l'esprit pour décrire Call of The Sea rapidement est de dire qu'il s'agit d'un puzzle-gamme narratif. Un jeu qui m'a fait pensé à Firewatch pour sa narration et à une sorte de Myst/Riven pour le côté puzzle game.
L'aventure se passe en 1934 et l'on incarne Norah Everhart, atteinte d'une maladie inconnue, qui part à la recherche de son mari qui ne donne plus signe de vie après être parti en expédition sur une ile mystérieuse à l'est de Tahiti.
L'ambiance est clairement Lovecraftienne et on évolue au milieu des traces d'une civilisation disparue et d'indices du passage de l'expédition précédente.
Tout en passant clairement un bon moment je n'ai dans un premier temps pas non plus été emballé par Call of The Sea. Ayant joué à pas mal d'autres puzzle-games avant ça, je commençais a ressentir une certaine lassitude pour ce type de jeux. Quand à l'aspect purement narratif, certaines "pointures" découvertes ces dernières années m'avaient très fortement marquées (Firewatch, Edith Finch, Gone Home,....) et rendaient la comparaison difficile pour ce dernier.
Dernier élément à charge : Je retrouvai là une 3D un peu grossière (Firewatch, Sea of Thieves, The Witness..etc...) très à la mode ces dernières années, dont je n'ai jamais été fan et que je trouve toujours inférieure à une 3D plus fine en terme d'immersion (Riven, Edith Finch,.). Pareil pour la palette de couleurs.
Autre façon de dire ça : Je ne me suis jamais arrêté 30s devant un paysage que je trouvai particulièrement beau ou qui me faisait rêver juste pour le plaisir de le contempler un moment.
Mais si Call of The Sea a réussi à m'embarquer de plus en plus dans son récit, c'est par la qualité globale de sa réalisation, vraiment solide et régulière du début à la fin.
Le scénario, la narration, la voix du personnage que l'on incarne (Cissy Jones. qui a travaillé pour de nombreux jeux dont Life is Strange et Firewatch), les musiques... On sent que tout a été fait avec soin ici et que l'équipe a mis les moyens pour réussir au mieux le jeu qu'ils avaient en tête.
Cerises (2 cerises !) sur le gâteau : Un défaut malheureusement assez courant dans nombre de jeux même réussis est d'avoir une fin en mi-teinte... un peu bâclée ou trop convenue.
Ici ce n'est pas le cas. Les deux fins possibles (d'où les "deux cerises") originales et soignées concluent parfaitement cette aventure.
Beau boulot à l'équipe !