L'été il y'a rarement des titres intéressants à se mettre sous la dent, ce qui en soit n'est pas un soucis puisque c'est l'été et que, soleil oblige, il y'a mille choses à faire en dehors de l'écran. Enfin ça, c'est en temps normal. Lorsque de façon exceptionnelle, cet été, les jours gris et pluvieux ont été aussi nombreux par chez moi que le nombre de bots chinois sur leurs triples A, j'aurai aimé pour occuper mes congés, que l'été 2024 puisse voire débarquer le GOTY de la décennie comme ça a été le cas en août 2023. Mais non, J'ai du me résigner à essayer tout ce que Steam me proposait sans réellement réussir à trouver mon bonheur, et ce fut à ce moment que "popa" dans ma liste de découverte un certain Caravan SandWitch, petite curiosité capable de me sustenter.
Ce n'est pourtant pas tellement mon type de jeu à la base. Ce genre de jeu qui misent plus sur leur direction artistique que leur gameplay comme avec un certain "Dredge". D'autant qu'aimer ou non une DA est trop subjectif pour t'assurer un succès digne de ce nom. Heureusement le jeu mise également sur un gameplay intéressant (sans être innovant) et une histoire troublante. Assez en tout cas pour piquer ma curiosité et m'obliger à finir le jeu d'une traite.
Par dessus tout ce qui m'a le plus frappé lors de ma session de Caravan SandWitch c'est à quel point il est agréable de déambuler à travers ce monde aux graphismes enivrants qui sont comme des aquarelles en trois dimensions, tout en cel-shading. Les cotés chills et relaxants de ce jeu sont infinis et renforcés grâce aux interactions avec les PNJ, à l'absence de combats et dégâts de chute, à son incroyable Bande Originale, et surtout grâce à son level design qui sans être révolutionnaire, est merveilleusement réalisé.
En effet, à une époque comme la nôtre ou tout le monde crie "au GOTY" pour un jeu qui n'est qu'un agrégat d'assets de démo pour l'Unreal Engine 5, tous placés à trois mètres derrière d'énormes enclos de murs invisibles qui brisent toute immersion, sentiments d'exploration et qui peuvent même par la force des choses t'empêcher de vaincre un boss, je suis heureux que des petits studios comme nos Français de chez "Plane Toast" nous rappellent ce que doit être un jeu vidéo. Caravan SandWitch, tel un Zelda BOTW a su mettre en avant le world design et level design comme des éléments essentiels et indispensables d'un jeu et pas juste comme des aspects "OSEF" de celui ci. Le titre nous laisse libre d'explorer son petit monde de trouver des points d'observation en hauteur permettant d'admirer le paysage que l'on a pas encore exploré et les points d'intérêt qu'il nous reste à découvrir.
La seule raison pour laquelle je ne lui met pas plus que 7/10 est entièrement due au fait que je ne suis pas, de prime abord, très friand de ce type de jeu, (je n'ai par exemple pas fait la moitié du jeu "Dredge" qui pourtant était grandement qualitatif dans sa réalisation). Le fait que celui ci ait réussi à retenir mon intention jusqu'à sa dernière seconde est une preuve en soit de la qualité du titre.