Foutus piafs...
Voilà un jeu qui mérite qu'on se penche dessus. Il n'est pas inédit de dire que Castlevania est sans aucun doute l'un des titres les plus exigeants de la NES. En même temps, on se doutait bien...
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le 10 oct. 2011
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Bon, c'était dur. Effectivement.
J'ai juré plus d'une fois et du consommé une bonne trentaine de continus (heureusement qu'ils sont là). Venant juste de terminer Mario Lost Levels, je pensais m'être fait à un sacré niveau de fourberie sur NES, mais je me trompais. Castlevania est dur. Pas extrêmement, mais suffisamment pour vous bloquer une bonne trentaine de minutes sur un seul segment.
Soyons clairs : Castlevania ne paye pas de mine au premier abord.
On débute sur un niveau assez facile, les ennemis arrivent bien rangés et seuls les "chats" surprennent. Fort heureusement, les paterns sont immédiatement assimilables et on esquive tout assez bien. On arrive bien vite au premier boss, la Vampire Bat, et on la déglingue en quelques coups de hache.
Le jeu démarrait facilement, je me réjouissais : j'allais le finir en une ou deux heures.
Ahah, non. C'était pour mieux chuter par la suite.
Le second niveau (stages 4-6) n'est pas plus difficile. Les mécaniques changent légèrement, les escaliers deviennent monnaie courante, mais rien de bien complexe. Juste quelques morts dues à cette gestion daubique de cesdits escaliers : si tu n'appuies pas sur bas pour en descendre un lorsque tu es tout en haut, et que tu ne fais qu'avancer... et bien... tu tombes, tu meurs. Il faut s'y faire.
Le Boss, Medusa, un peu plus casse bonbon que la Vampire Bat, mais en spammant à outrance le boomerang, j'en suis venu à bout très vite.
Même topo pour les stages 7-9, passés rapidement, sans trop de difficultés, et un boss (les momies) déglingué en 20 secondes. La difficulté est encore très sympathique rendu à ce niveau. Le jeu commence à s'améliorer graphiquement, la musique toujours géniale, on continue avec envie.
Et puis vint le drame... Le quatrième niveau, les stages 10-12. La cave, le radeau, les stalactites, les putains de Fishmen et ces %$^ù* de chauve-souris qui vous font tomber dans l'eau au moindre contact. Oui, là j'ai mis longtemps à apprendre le niveau par coeur, à l'apprivoiser, à anticiper chaque Fishman... J'ai commencé à jurer. Mais la deuxième partie du niveau était pire (stage 11) avec ces foutus Fleaman transportés par des aigles... Graaaah. Cinq ou six continus juste pour ce niveau... Avant d'arriver au premier boss "brutal" : Igor et son Frankenstein. Ok. Là, j'en ai bavé, et je ne l'ai eu que par des esquives chanceuses inouïes. Il t'enlève juste 4 carrés de vie à chaque impact. Easy... Mon dieu...
Et hop, t'enchaînes sur les catacombes du cinquième niveau, les stages 13-15, avec ses squelettes rouges ignobles, ses Fleamen un peu partout, et ces foutus têtes de méduses super dures à anticiper. Et pour couronner le tout : Death en boss final. Ok, je ne m’attarderai pas dessus : 30min de bataille, environ 10 continus, des jurons poussés à gueule grande ouverte, les voisins qui appellent les flics, et j'en passe...
Bon, rendu à ce niveau, tu es déjà bien en nage. La transpiration se fait sentir, mais tant pis : il ne te reste plus qu'à buter Dracula sur le dernier niveau, stages 16-18. Ahah. Facile, facile. Sauf que déjà, tu dois passer un pont avec juste 5 Bats... Tu te concentres, tu fonces, tu pries, tu tapes un peu au pif en espérant les bloquer dans les airs pour passer dessous et.... tu passes. Ouf, 15 min de bataille tout de même, le pire est derrière... ? Non, il est devant. Le pire stage du monde : la clock-tower... Là, premièrement, mes yeux ont pleuré. Couleurs jaunes et gris partout, ennemis mauves... C'était dur visuellement, bien que bien animé. Mais escaliers partout (j'ai dû perdre 10 vies juste à cause d'eux), Fleaman dans tous les sens, jusqu'à 5 sur le même écran si tu ne les tues pas assez vite ; aigles qui traversent l'écran et sauts dans tous les sens. Bon en gros, je ne l'ai passé qu'une fois la montre en main, j'arrêtais le temps quasi... tout le temps.
Et coucou Dracula. Deux formes, avec une première étonnement facile. Juste à sauter devant sa gueule en donnant 2 coups de fouet : un qui tape sa tête, l'autre qui défonçait les bullets. Impecc, en 2 vies, j'arrivais à le défoncer sans difficulté. Mais il y avait sa deuxième forme ! Trop facile sinon.
Allez... rajoutez... une dizaine de game-over supplémentaires pour lui. Pas qu'il soit très dur, mais il faut une bonne dose de chance pour pouvoir esquiver ses sauts / bullets. Mais après Death, ce combat était presque reposant.
Castlevania terminé. Une bonne chose.
Et je dois dire que l'expérience était plutôt plaisante au final. Des graphismes hardcore dans un premier temps (choix des couleurs très limite, aspect global un peu brouillon) mais qui ne cessent de s'améliorer au fil de l'aventure. Une bande sonore juste... géniale. Vraiment. Avec une Heart of Fire de folie. J'ai adoré la bande sonore du début à la fin. Et puis une variété d'approches, de gameplay, qui fait plaisir en 1986. Pas mal de pièges, des références incessantes à d'innombrables films/livres d'horreur, une ambiance vraiment réussie et des boss... mémorables (mais là, je pense surtout que c'est la difficulté qui les rend si unique...).
Bref, une bonne entrée en matière. On ne lui reprochera que ses quelques défauts de gameplay intransigeants et ultra punitifs comme les escaliers, le push-back énorme et son abus d'ennemis aléatoires en fin de jeu. Passé cela, on s'amuse sans problème, même trente ans après.
Créée
le 5 nov. 2015
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