Castlevania: Lords of Shadow - Mirror of Fate par HorsebackRevenge

Techniquement, comme affirmé autre part, le jeu assure.

Anecdote : j'avais jadis imaginé un jeu en 2.5D mais avec un champ de vision conséquent, imitant ainsi les parallaxes profondes mais forcément limitées de l'époque 16 bits. Eh bien, c'est la première fois que je remarque une telle profondeur, une telle perspective, dans des parallaxes libérées d'un nombre limité de plans, et c'est impressionnant et délectable. (même si on peut en obtenir dans n'importe quel jeu 3D au champ profond en bougeant son personnage de manière adéquate, mais ce n'est nullement mis en évidence comme ici) Hélas, ça ne dure qu'au tout début, le temps de rentrer dans le château, pour ensuite avoir la vue bloquée assez tôt par des murs, sauf quelques exceptions comme de grandes salles en profondeur, plutôt rares et en rien comparables. Dommage, mais c'est dit.

Les monstres sont bien modélisés, de même que les héros que l'on dirige. Les décors, eux, bénéficient de textures plutôt jolies. Je n'ai jamais eu de problèmes avec le frame-rate, même si je suis plutôt tolérant habituellement à ce sujet. Les zooms passent généralement très bien, les cinématiques sont géniales, et la 3D, ma foi... passe plutôt inaperçue comme d'habitude, même s'il est hors de question que je la désactive. :D

Côté gameplay, c'est décevant. Bien qu'ayant un point de vue 2D, le jeu ne ressemble pas à un Castlevania 4, arcade, ou Symphony of the Night, plus arcade-RPG, par exemple : les coups de fouet couvrent quasiment tout l'écran ; par conséquent chaque monstre se joue comme un boss, avec ses moments d'invulnérabilité et ses patterns. Cependant, ils ont beau être plus ou moins résistants, ils le sont beaucoup moins que dans le Work In Progress (heureusement car ça serait vite devenu gavant), en même temps qu'ils semblent tout aussi peu nombreux sur lesquels se défouler véritablement ou s'entraîner avant les affrontements plus significatifs. Ainsi, les salles se traversent trop rapidement, malgré la réelle grandeur du château. En découle une impression de "vite joué, vite oublié".

De plus, la maniabilité couplée à l'endurance des monstres nous fait vraiment tourner en bourrique : vu leur endurance, on a tendance à bourriner les monstres, hélas les enchaînements une fois enclenchés ne nous laisseront que trop peu de marge de manœuvre, ne pouvant guère réagir à temps aux coups des monstres, surtout s'ils sont plusieurs. Kikoo les vampires bien chiants avant Dracula ! J'en suis resté là pour ma part, ce qui me fait bien rager, et le fait que je n'ai pu finir le jeu est rédhibitoire pour moi.