Retour vers le futur, ou presque
Aller savoir pourquoi, certains jeux ne débarquent pas en France. Je ne parle pas ici des jeux qui ne passent pas les continents comme Excitebots (snif), mais bel et bien des jeux qui snobe notre belle France (du moins ce qu'il en reste). Heureusement, l'import UK est notre ami et une rapide commande sur les play.com ou autre thehut permettent rapidement de se procurer ce jeu d'aventure assez spécifique. Verdict après quelques tours en Doloreane.
Difficile de classifier le jeu au début, il fait penser en premier lieu à une sorte de croisement entre Another Code et un Phoenix Wrigth à la sauce retour vers le futur, ce qui laisse présager du mieux. Mais au final, le jeu est bien plus proche du roman interactif (bien pensé) qu'à un véritable jeu d'aventure, puisque les choix et interactions possibles étant au final très limités. Le personnage principal peut se déplacer dans un ensemble de lieux prédéfinis et parler avec les personnes qui s'y trouvent, rechercher des indices dans le décor et dans de rares cas, utiliser les objets et le déplacement temporel pour changer les choses.
Comment le héros peut-il faire cela ? Et bien c'est assez simple, le héros de l'histoire, le jour de ses 17 ans, se réveille dans sa chambre, mais rien n'est à sa place, pire la déco n'est pas ma même et pas mal de ses affaires ont disparus. Après de courtes recherches, il apprend que ses parents sont morts il y a plus de dix ans (alors qu'ils ont toujours été présents pour le héros et qu'il a même mangé avec eux la veille !) et que sa garde a été confiée à son oncle... Pour en rajouter une couche, il se retrouve en possession d'un étrange crayon, capable de dessiner des vortex créant un passage vers le passé, permettant de déposer des objets, chercher des indices ou interagir avec l'environnement (le temps est figé dans le passé à ce moment là).
L'histoire est d'assez bonne qualité avec des rebondissements comme on les aime pour toutes les histoires qui font intervenir les voyages ou interactions dans le temps. Même si l'histoire ne révolutionnera pas le genre, l'histoire reste assez plaisante à suivre et les scènes finales avec des croisements dans presque tous les sens qui se dévorent sans problème.
Le jeu tient graphiquement bien la route (les personnages sont bien représentés et expressifs comme il faut), la bande son n'est pas dégueu et la jouabilité est sans faille (le stylet répondant comme un charme).
Mais voilà, fallait bien que cela cloche à un moment. Le joueur est clairement sur des rails, mais vraiment sur des rails, encore pire qu'un rail shooter. Les interactions possibles sont au final assez limitées (on se contente d'aller parler à la bonne personne au bon endroit) et il est presque impossible de faire un game over. On subit clairement l'action, au point de classifier le jeu dans la catégorie des romans interactifs.
La durée de vie est assez limite, j'en ai fait le tour en 7 heures et le replay value est quasiment nul. A noter tout de même qu'il est possible de recommencer le jeu avec sa sauvegarde, ce qui permet de trouver une faille dans le premier chapitre et clôturer l'histoire quasiment dès le début.
En guise de conclusion
Malgré ses cotés de Phoenix Whight (pour les sprites et l'animation) et son coté aventure saupoudré de voyage dans le temps, Cave du Temps déçoit clairement puisqu'il s'agit en fait d'un roman interactif déguisé. Même si l'on passe un bon moment avec cette histoire de teenager plutôt bien ficelée, une durée de vie faiblarde vient alourdir le tableau. A réserver à un public avertit.