Le titre très "20 minutes" de cette critique n'est pas choisi au hasard, car en jouant à Celeste j'ai l'impression de revivre ma découverte de Super Meat Boy.
Comparer un platformer à Super Meat Boy, c'est devenu aussi original que dire que tel ou tel groupe de rock psyché ressemble à Pink Floyd. Et c'est normal, un chef d'oeuvre aura forcément une influence sur le genre tout entier.
Mais Celeste n'est pas une simple variation sur le thème de SMB. C'est vraiment un jeu unique.
Le gameplay, pierre angulaire du jeu, est très satisfaisant. On est sur de la plateforme 2D plutôt classique, mais très bien mise en oeuvre. Les niveaux sont bien pensés, variés. L'aspect die'n'retry est une réussite, on échoue, on recommence. L'animation de mort est très bien dosée, pas trop longue. Au fil du jeu s'ajoutent des mécaniques de gameplay, toujours servies par le level design au poil. On a donc de la variété, on ne s'ennuie pas : au contraire, le jeu se révèle addictif !
Cela dit, non content de proposer un gameplay frôlant la perfection, Matt Thorson a réussi à habiller Celeste d'une ambiance particulièrement chaleureuse. Etonnant pour un jeu de montagne ! L'histoire qui constitue le fil rouge du jeu touche les thèmes de la dépression, de l'aventure et même si elle reste embryonnaire (on n'est pas sur un jeu à scénario), elle a le mérite d'être touchante.
La musique du jeu sonne toujours juste, ni entêtante, ni bateau, elle remplit parfaitement son rôle pour nous mettre dans l'ambiance.
Je me suis donc surpris à accrocher à ce jeu, à mourir 885 fois (si, si) sur une B-Side corsée, le tout avec un sourire béat et pas la moindre once de frustration.
Ma seule déception, ce sont les graphismes en pixel art qui ne me font pas rêver, mais c'est purement personnel.