Fan de jeux de plateforme j'avais jusqu'à présent un podium bien établi (sans ordre de préférence) avec Super Mario World, Super Meat Boy et Rayman Origins. Les lauréats vont devoir se tasser un peu pour faire de la place pour Celeste.
Car Celeste est un très très grand jeu : le level design est irréprochable, exploitant une jouabilité désormais classique mais efficace (double saut, appui sur les parois) et exploitée ici avec une ingéniosité retorse. La difficulté atteint un haut niveau d'exigence, sans jamais se révéler frustrante : les séquences à réussir ne sont jamais très longues, le rythme posé, la difficulté est progressive et Celeste sait accompagner et tirer le joueur vers le haut, et enfin les contrôles sont d'une précision à toute épreuve.
Pour ne rien gâcher Celeste est mignon, généreux en contenu (sept gros chapitres pour gravir la montagne, un épilogue éprouvant et deux relectures corsées du jeu), bourré de secrets à collecter et de clins d’œil sympathiques.
Seul bémol, mais qui n'empêche pas Celeste d'être aussi parfait qu'il est possible de l'être, le mode 'assistance' qui permet d'ajuster la difficulté de manière assez sotte, en modifiant la vitesse de jeu (à la limite pourquoi pas) mais aussi en proposant par exemple vie ou double-sauts infinis (qui plus est sans invalider les trophées !?). Ce mode assistance retire l'essentiel de son intérêt à Celeste qui est précisément d'amener le joueur à se dépasser !