Alors que j'écris cet avis, je n'ai toujours pas terminé le dernier chapitre (DLC). Mais j'ai pu terminer l'histoire principale deux fois et c'est évidemment le coup de cœur. Il y a tant de passages qui sont un plaisir à re-parcourir, que ce soit les poursuites par ET de Badeline ou les dialogues.
Ce que forme ce jeu, c'est une cohérence. Une cohérence sur le discours qu'il aborde et cela sur tous les niveaux. De la direction artistique au gameplay passant par la musique et les messages d'encouragement, le but est clair : surmonter cette épreuve, gravir le Mont Celeste.
Parce que le level design est organisé comme une montée en escalade. La musique, elle, est adaptative et s'adapte à nos actions, à la narration, à la montée en tension. Les fraises, ces petits objets, sont des récompenses facultatives. La difficulté et les morts, eux, sont justifiés.
Et surtout, manette en main, les mécaniques de jeu et le game design réagissent aux émotions et à l'avancée de Madeline et donc, par procuration, à l'avancée de la personne qui joue.
Cette prise en main reste exigeante tout en étant récompensante et le mode assist, bien présent, propose avec humilité de modifier certains paramètres du jeu pour que l'expérience soit la plus à même d'être appréciée. Tout a été étudié, testé, pensé, itéré et c'est ce qui rend l'expérience finale aussi marquante.
Enfin, que dire du propos de fond, sur l'acceptation de soi, la difficulté, la dépression ? Maîtrisé, pertinent, touchant.
Celeste est en définitive un exemple parfait d'un tout qui est bien plus que la somme de ses parties.